La mixité ou dans son sens ancien, la coéducation est l'instruction et l'éducation en commun des garçons et des filles, dans des groupes mixtes. Un groupe de personnes est dit mixte s'il est composé de personnes des deux sexes. On parle de « classes mixtes » à l'école, ou encore de groupes de jeunes mixtes (par exemple dans le scoutisme) ou encore des groupes sportifs mixtes.
La mixité dans les écoles publiques ou privées s'est généralisée dans les années 1960.
L'idée d'éduquer de la même façon les garçons comme les filles procède de d'idée de fournir une même éducation à tous; elle fut formulée pour la première fois par Comenius, pédagogue tchèque du XVIIe siècle.
Parmi les premiers pédagogues à poser en principe la nécessité de la mixité en éducation, et à la mettre en pratique, figurent plusieurs pédagogues anarchistes.
Paul Robin instaura la « coéducation » des sexes à l'orphelinat de Cempuis, qu'il dirigea à partir de 1880. Il partait du principe d'instituer une éducation morale basée sur le sens des responsabilités, le respect de chacun et la solidarité du groupe, comme dans une vie familiale. L'expérience de l'orphelinat de Cempuis fut dans un premier temps soutenue administrativement, en particulier par Ferdinand Buisson. Mais elle subit des campagnes virulentes de la presse catholique, qui parlait de « la porcherie de Cempuis » en raison de la mixité. Sébastien Faure s'inspira de l'expérience de Cempuis pour fonder la Ruche à Rambouillet en 1904.
Francisco Ferrer mit en œuvre les mêmes principes en Espagne en 1901 lorsqu'il fonda la première Escuela moderna. Au début, l'école fut financée par un legs d'une mécène. Quelques années plus tard, plus d'une centaine d'écoles de ce type existaient en Espagne, en dépit du fait qu'elles soient payantes et mixtes, et du poids de l'Église catholique dans ce pays.
L'éducation nouvelle fit de la mixité un de ses chevaux de bataille au début du XXe siècle, on parlait à l'époque de « coéducation ».
L'école de Bedales fut la première école mixte d'Angleterre; en Allemagne ce fut l'Odenwaldschule de Paul Geheeb.
Quand Adolphe Ferrière rédigea en 1918 les « 30 points qui font une école nouvelle », la mixité y figurait en bonne place : il y affirme « 5 - La coéducation des sexes a donné des résultats incomparables. ».
La mixité des classes est périodiquement remise en question par des livres ou les médias. Lors de ces débats, les arguments suivants sont mis en avant par les partisans et les opposants de la mixité dans l'éducation :