Monsieur Albert est un des personnages principaux de la série de bande dessinée Valérian et Laureline créée par Pierre Christin, scénariste, Jean-Claude Mézières, dessinateur et Evelyne Tran-Lê, coloriste.
La soixantaine, cheveux blanc, portant moustache blanche et lunettes, épicurien avec un léger embonpoint toujours parfaitement contenu dans un costume trois pièces. Habitant un petit pavillon dans le Paris du XXe siècle, il y est le correspondant de Galaxity. Homme délicieux, bon vivant, ayant de l’entregent et rempli de bon sens pratique, il sait organiser des rencontres utiles. Il aide Valérian et Laureline dans toutes leurs aventures terrestres et les accompagnera aussi dans quelques négociations planétaires ou cosmiques.
Monsieur Albert a été créé dans l'album Métro Chatelet direction Cassiopée et est l'un des personnages centraux du diptyque.
Monsieur Albert n'a évolué ni dans sa personnalité ni dans son apparence.
Trois séquences mettant en scène Monsieur Albert peuvent être distinguées dans les trois albums suivants :
Monsieur Albert invite Valérian dans son pavillon de la banlieue parisienne et Jean-Claude Mézières dessine un intérieur bien caractérisé. Valérian : « C’est … euh … coquet chez vous … » Monsieur Albert : « N’est-ce pas ? Pratique aussi pour le travail, suivez-moi … » et Valérian découvre, une entrée encombrée de piles de dossiers, une bibliothèque envahie de toutes sortes de classeurs et livres avec des fils tendus entre les murs pour y épingler la documentation, un bureau avec une table de travail sur laquelle trône un verre de vin à moitié vide, une assiette et des couverts et une boîte pour minet au milieu d’un amoncellement de dossiers, un cagibi rempli de matériel de radioamateur refuge pour les chats, une chambre au lit défait où la presse quotidienne règne en maître et un jardin refuge de pigeons voyageurs. Toute cette scène étonnante est en opposition avec la personnalité de Monsieur Albert, homme apparemment bien informé et bien organisé, amateur de repas gastronomiques.
Monsieur Albert réussit, malgré la grève générale, à prendre un train InterCity pour le nord de la Grande-Bretagne pour se rendre à Inverloch. Il trouve une place dans un compartiment de première classe où sont déjà installée deux Anglaises, Gladys et Priscillia, qui sont à elles seules la caricature de toute la vielle Angleterre : « For God’s sake, Priscillia, pas de jérémiades ! que penserait votre époux, feu Major Hewlett-Byrnes ? nous avons bien surmonté la guerre ! … et notre pays en a vu d’autre, n’est-il pas vrai cher Monsieur … ». Tout y passe, les bonbons de chez Fortnum and Mason, le porto hors d’âge de chez Harrods et le traditionnel tea time dans une scène charmante.
Dans le vaisseau spatial de Valérian et Laureline à la poursuite du faux trois mats Hvexdet mais vrai astronef d’Hypsis, malgré les sauts temporels Monsieur Albert prépare un frichti du XXe siècle, pour ceux qui ont encore le courage de manger et cela dans une cuisine du XXVIIIe. Ce merveilleux anachronisme est bien rendu dans la première case de chacune des planches. Même un Écossais comme Lord Basil Seal apprécie : « Mmm … J’avais entendu parler de vos talents de cordon bleu Monsieur Albert » ou un glapum’tien comme Ralp : « Délicieux, … ».