Les acceptions psychanalytiques du terme ont été d'abord critiquées et relativisées avec le terme de "troubles névrotiques" puis carrément évacuées à partir de la quatrième révision du DSM. On s'est alors mis à parler de syndromes plus généraux : les troubles obsessionnels et compulsifs, anxieux et phobiques, somatoformes et de stress post-traumatique. Les auteurs de la Classification internationale des maladies (CIM) ont suivi cet avis venant des États-Unis et de l'APA et ont donc supprimé le terme de leur nomenclature psychiatrique. Cette décision a déclenché des polémiques entre les divers spécialistes du domaine.
Le terme dans sa vision large a encore donné lieu à toutes sortes d'extensions et de définitions hors de la psychanalyse ou encore dans des techniques de "développement personnel" telle que celle d'Arthur Janov oui autre ce qui fait qu'il a perdu en précision ce qui a été un des motifs pour l'évacuer des classification americaines (CIM ET DSM).
En 1913, Alfred Adler disciple de Freud puis fondateur de la psychologie individuelle, explique :
« On peut comprendre chaque névrose comme une tentative de se libérer d'un sentiment d'infériorité pour passer à un sentiment de supériorité. Mais le chemin de la névrose ne mène pas à la ligne d'activités sociales et il n'arrive pas à la solution des questions de vie données. Il débouche dans de petits cercles familiaux et mènera à l'isolement.Détourné en grande partie de la réalité, le névrosé mène une vie dans l'imagination. Il se sert d'un bon nombre d'astuces lui permettant de fuir des exigences réelles et de briguer une situation idéale qui lui permet de se soustraire à la responsabilité et à la performance sociale. Ces libertés et le privilège de la souffrance composent le substitut pour le but originaire (mais risqué) de la supériorité.
Ainsi la névrose se présente comme une tentative de se soustraire à chaque contrainte de la communauté par une contrainte (personnelle). Celle-ci est de telle sorte qu'elle peut effectivement rentrer en opposition à la caractéristique du cadre de la vie et à ses contraintes réelles. La contrainte contraire a un caractère révoltant. Elle va chercher sa substance dans des expériences affectives adaptées ou dans des observations. Le monde des idées et des sentiments du névrosé est préoccupé par de telles incitations mais aussi par des futilités si seulement elles sont capables de détourner le regard et l'attention du malade des questions de la vie. La logique aussi passe sous le diktat de la contrainte contraire. Ce processus peut aller jusqu'à l'élimination totale de la logique, comme dans les psychoses.
Toute la volonté et toutes les aspirations du malade sont sous le diktat de sa politique de prestige. Le névrosé a toujours recours à des prétextes pour laisser des questions de la vie irrésolues et se tourne automatiquement contre l'épanouissement du sentiment de communauté. »