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Création | 9 janvier 1968 | |
Type | Organisation intergouvernementale | |
Conseil des ministres | Koweït, Koweït | |
Langue(s) | Anglais, Arabe | |
Membre(s) | 10 | |
Secrétaire général | Abbas Ali Naqi | |
Site Web | OPAEP |
L' Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, ou OPAEP, est une organisation internationale inter-gouvernementale fondée en 1968 et dont le siège est à Koweït. Son rôle est de coordonner les politiques énergétiques des pays arabes dans le but de promouvoir leur développement économique.
Le 9 janvier 1968, le Koweït, la Libye et l'Arabie saoudite, trois États pétroliers arabes conservateurs, fondèrent l'Organization of Arab Petroleum Exporting Countries (OAPEC) à Beyrouth, cette nouvelle organisation de coopération visait alors à séparer la production et la vente de pétrole, de la politique d'embargo menée par certains pays arabes contre Israël, lors de la guerre des Six Jours de 1967. L'utilisation du pétrole comme arme dans la lutte contre Israël fut régulièrement proposée lors des congrès des pays pétroliers arabes, mais il fallu cette guerre pour que la décision fut votée. Cependant, la production pétrolière de l'Arabie saoudite (qui n'appliquait pas cette résolution)augmenta de 9% pour l'année 1967, et l'embargo ne dura que dix jours et fut achevé par la résolution de Khartoum, mise en place par une majorité de nations arabes.
L'OPAEP fut à l'origine destiné à être une organisation politique conservatrice arabe; l'approbation des trois pays fondateurs était nécessaire pour permettre l'adhésion de nouveaux membres; ainsi des pays dont les gouvernements de l'époque étaient considérés comme radicaux, tels que l'Égypte et l'Algérie; ne furent pas admis à sa création. L'objectif initial était de contrôler l'arme diplomatique qu'était le pétrole et d'empêcher que son cours soit lié à des mouvements populaires.
L'Irak refusa d'abord de rejoindre l'Arabie saoudite, préférant travailler sous l'égide de la Ligue arabe, considèrant l'OPAEP comme trop conservatrice. Inversement, les pays fondateurs ne souhaitaient pas l'adhésion de l'Irak, car la considérant comme trop radicale. Cependant, au début de l'année 1972, un des critère d'admission concernant le pétrole fut modifié, le considérant comme un élément important de l'activité économique des pays membres plutôt que la principale source de revenus ; l'Algérie, l'Irak, la Syrie et l'Égypte furent admis, l'organisation devint alors beaucoup plus militante, contrairement aux règles initialement dictées.
Octobre 1973 fut un tournant pour l'organisation ; lorsque les forces conjointes de l'Égypte et de la Syrie tentèrent d'envahir l'état d'Israël lors de la guerre du Kippour. Dix jours après que la guerre eut commencée, le 16 octobre 1973, le Koweït organisa des réunions séparées entre la Ligue arabe et les membres de l'OPEP (dont l'Iran). L'OPAEP décida alors de réduire sa production de pétrole de 5% par mois « jusqu'à ce que les forces israéliennes soient complètement évacuées de tous les territoires arabes occupés lors de la guerre de 1967 ». L'embargo dura environ cinq mois avant qu'il ne soit levé en mars 1974 lors du Washington Oil Sommit. Les séquelles économiques se firent sentir pour le reste de la décennie (voir : Premier choc pétrolier). Pour les pays exportateurs de pétrole, l'embargo a été le premier signe de leur capacité à tirer parti de leur production à des fins politiques. Un certain nombre d'entre eux utilisent maintenant ce sentiment de puissance afin de renégocier les contrats passés avec les entreprises qui ont découvert et exploité leurs ressources. Ironiquement, les revenus ont augmenté considérablement du pétrole, attestant de la dépendance des pays occidentaux vis à vis du pétrole, et ne permettant plus à l'OPAEP de se servir unilatéralement du pétrole comme arme diplomatique.
En 1979, l'Égypte fut expulsée de l'OPAEP suite à la signature des accords de Camp David, bien qu'elle fut réintégrée une décennie plus tard. Dans les années 1980, elle finança un nombre important de projets de développement économique, liés ou non au pétrole, et dans la région du golfe Persique. En 1986, la Tunisie a présenté une demande de retrait. Le Conseil des ministres a délibéré sur la demande et il a été convenu de suspendre les droits et obligations de la Tunisie dans l'OPAEP.