Elle semble mal connue dans la nature et non maîtrisée par l’homme avant 1950. Son taux de reproduction serait assez moyen dans la nature et faible à nul en captivité, avec une population doublant en 4.5 à 14 ans.
Pangasius hypophthalmus a été artificiellement reproduit en Thaïlande, dès 1959 selon Lionel Dabbadie, mais le Vietnam, longtemps isolé, élevait de jeunes individus capturés. La pisciculture industrielle a vite été limitée par la difficulté de se fournir en alevins et juvéniles (« fingerlings ») uniquement disponibles au Cambodge et au Vietnam dans la nature. De plus, le prix des alevins ou juvéniles ne cessait de monter de sorte qu’en 1995, il constituait jusqu’à 52 % du coût total de production de Pangasius bocourti (en cages flottantes).
Une reproduction de Pangasius hypophthalmus a été possible au Vietnam en 1981, mais non fiablement renouvelable, alors que la Malaisie y arrivait en utilisant les méthodes thaïlandaises. Avant d'en réussir la reproduction, les pisciculteurs vietnamiens songeaient à introduire le Channel catfish américain (Ictalurus punctatus), avec le risque qu'il devienne invasif, élimine d'autres espèces, ou apporte des pathogènes pour les espèces locales. La région insulaire de Hông Ngu, île située au Vietnam près de la frontière cambodgienne dans le delta du Mékong, était spécialisée dans l'élevage en nurserie du pangasius « Ca tra » à partir d'alevins piégés dans le Mékong et élevés en étangs. Elle continue l'élevage de juvéniles, mais issus de fécondation artificielle.
Ce poisson aurait en fait été artificiellement reproduit pour la première fois par Boonbrahm en 1959 en utilisant une technique testée sur un autre panga (Pangasius bocourti) chez lequel une exposition à de l’urine de femme enceinte déclenchait la reproduction, grâce à une hormone : l’hCG, qui est commune à de nombreuses espèces. Cette hormone est en Europe fréquemment utilisée par les éleveurs d’ovins, bovins, chevaux pour synchroniser la reproduction au rythme souhaité par l'éleveur, hors saison sexuelle, et ainsi contrôler la fertilité des animaux élevés. Cette hormone traite aussi certains problèmes d’ovulation chez la femme, ainsi que certaines stérilités masculines. Pour provoquer l'ovulation de la femelle de cette espèce, le traitement doit être fractionné avec une phase préliminaire relativement longue. Les ovules qui vieillissent vite doivent être récoltés et fécondés rapidement. Les manipulations se font sur des poissons anesthésiés (phénoxy-2-éthanol).
Ensuite, mais toujours en laboratoire, d’autres équipes l’ont reproduit : Potaros et Sitasit en 1976, puis les équipes d’Hardjamulia en 1981, de Thalathiah en 1988, d’Huy en 1990, de Kiem en 1992, Xuan en 1994, etc. C'est Philippe Cacot et son équipe qui ont appliqué ces techniques à une aquaculture à vocation productive, à partir de l’hormone hCG purifiée à partir d’urine. Au Vietnam, les deux espèces ont été reproduites en captivité en 1995 à Can Tho et Chau Doc, dans le cadre d'une coopération scientifique impliquant le CIRAD, l’IRD et trois partenaires vietnamiens : deux universités et une entreprise semi-publique vietnamienne d'aquaculture (Agifish). Près de 300 écloseries ont été rapidement crées au Vietnam pour approvisionner les élevages en cages et/ou en étangs, tant pour fournir le marché local que pour l'export Au total, 1 500 millions de larves auraient été produites, rien qu'en 2005. Le cout des larves a chuté de 80 à 2-5 dongs pièce, et le coût des fingerlings ne compte plus que pour 15 % environ du coût total de production. Des essais de reproduction ont aussi été faits à la fin des années 1990 sur des hybrides entre ces deux espèces.