On appelle parade nuptiale aviaire l'ensemble des comportements ritualisés précédant la formation du couple chez les oiseaux. Les parades nuptiales chez cette classe d'animaux sont souvent particulièrement complexes.
Ces comportements, extrêmement variés, tiennent lieu de signes préparatoires à l'accouplement et jouent différents rôles. Ces signes peuvent se manifester de façon sonore (vocaux ou non) ou visuel. Ils peuvent se manifester par des voltiges, des danses au sol, des mouvements particuliers du corps, une exhibition particulière du plumage. Chez certaines espèces, la parade nuptiale s'accompagne de modifications morphologiques ou anatomiques du corps qui constituent des caractères sexuels secondaires. Les manifestations de la parade nuptiale chez les oiseaux varient tellement qu'il n'est pas possible de faire ressortir de traits communs pour l'ensemble mis à part les trois principales fonctions qu'elle remplit :
La parade nuptiale la plus communément observée est sans doute celle du Pigeon biset, en ville dans les parcs urbains, au sol ou sur la corniche d'un édifice. Le mâle roucoule, le jabot gonflé, la queue étalée, en tournant sur lui-même et autour de la femelle, répétant les courbettes.
Le Grèbe jougris est un exemple d'espèce dont la parade comporte une phase avec l'utilisation de matériaux. La parade de cette espèce débute sur les aires d'hivernages avant la migration. La parade, très élaborée, peut comporter jusqu'à sept étapes distinctes. L'échange de matériaux est une phase intermédiaire dans le processus de la parade. Les deux membres du couple plongent et reviennent à la surface avec des parcelles d'algues ou de matière végétale décomposée dans le bec. Après une courte danse, les deux oiseaux échappent leur prise dans l'eau et poursuivent leur cérémonie.
Plusieurs espèces montrent des caractères sexuels secondaires lors de la parade nuptiale. La Frégate superbe en est un exemple. Cette espèce exécute sa parade dans un système de lek. Les mâles, au nombre de six à 30 et perchés au sommet de la végétation, gonflent leur sac gulaire comme de gros ballons rouges. Ils font vibrer leurs ailes, étalent leur queue, écartent les ailes, érigent les scapulaires et pointent le bec vers le haut, la tête penchée par-derrière pour bien exposer le sac gulaire. Le but de cette parade est d'attirer les faveurs des femelles qui survolent le groupe de mâles perchés. La femelle n'a pas la faculté de gonfler son sac gulaire.