La Paruline d'Angela est souvent observée chassant les insectes dans la sous-canopée. Pendant sa recherche de nourriture, elle se retrouve souvent en groupe avec d'autres espèces telles la Paruline noir et blanc, le Tangara de Porto Rico et le Moucherolle gobemouche. Trois manœuvres sont principalement utilisées par la Paruline d'Angela pour capturer ses proies. Le glanage est décrit comme une manœuvre de chasse effectuée par un individu à l'arrêt ou en mouvement. Une autre technique (sally-hover en anglais) est utilisée par les oiseaux en vol stationnaire. Les individus peuvent également sonder un substrat avec leur bec, un peu à la façon des poules. Le glanage, surtout au niveau des feuillages, est la méthode la plus fréquemment utilisée par la Paruline d'Angela tandis que la moins utilisée est le sondage.
Le chant et les cris de la Paruline d'Angela sont difficiles à entendre. Ils ressemblent à ceux du Sucrier à ventre jaune, l'espèce la plus abondante à Porto Rico. Le chant est une série de notes courtes, fréquentes, peu mélodieuses, toutes sur le même ton, qui augmentent de volume et se terminent par une courte série de sons à deux syllabes distinctes sur un ton légèrement inférieur. Le cri d'appel a été décrit comme un "chirp" unique, court et métallique.
La Paruline d'Angela niche de mars à juin. Les deux parents construisent le nid et nourrissent les oisillons. Le nid est construit près du tronc d'un Bulbophyllum wadsworthii dans une litière de feuilles sèches accumulées en hauteur, souvent des feuilles de Cecropia (un matériel qui n'est pas utilisé par les autres Parulinae). Les nids sont bien camouflés et placés de 1,3 à 7,6 mètres du sol. Les nids sont en forme de coupe et fabriqués avec de petites racines et brindilles, des feuilles sèches de Chusquea abietifolia, de B. wadsworthii et de Panicum maximum. L'intérieur est recouvert de fibres de C. abietifolia, de feuilles sèches et d'autres matières végétales. Les femelles pondent 2 ou 3 œufs blancs tachés de brun-rouge. Le régime des oisillons consiste en insectes, comme par exemple des papillons, des Orthoptera ou des chenilles.
Cette espèce a été observée pour la première fois en 1968 par Cameron et Angela Kepler pendant qu'ils étudiaient deux espèces d'oiseaux endémiques à Porto Rico, l'Amazone de Porto Rico et le Todier de Porto Rico. Le 18 mai 1971, un spécimen a été capturé dans Forêt nationale d'El Yunque, qui était considérée à l'époque comme étant son unique habitat. Un an plus tard, Kepler et Parkes ont décrit et nommé l'espèce, ce qui en fit ainsi la paruline du genre Dendroica la plus récemment découverte dans le Nouveau Monde. C'est également la première espèce décrite dans l'espace Caraïbe depuis 1927 et la première espèce de Porto Rico décrite au XXe siècle.
Le nom de l'espèce, angelae, est en honneur de Angela Kepler, une des personnes qui ont découvert l'espèce. Le nom espagnol de l'espèce est Reinita de Bosque Enano.
La Paruline d'Angela est confrontée à deux menaces principales, la prédation et la destruction ou la modification de son habitat. Deux types de facteurs, humains et naturels, ont contribué à la destruction de l'habitat de la Paruline d'Angela. Les prédateurs invasifs ont proliféré à cause de la présence de structures humaines, ayant généralement pour but la communication, dans la Maricao State Forest et à El Yunque. C'est la construction de tours de communication, la récolte du bois et l'expansion des réseaux de routes et de sentiers qui entretiennent la présences des espèces invasives. Les facteurs naturels sont les catastrophes naturelles tels que les feux de forêt et les ouragans.
Les prédateurs indigènes confirmés sont le Moqueur corossol (Margarops fuscatus), l'Épervier brun (Accipiter striatus) et la Corneille d'Hispaniola (Corvus leucognaphalus) aujourd'hui extirpée. Les prédateurs indigènes potentiels mais non confirmés incluent deux serpents endémiques et plusieurs espèces de carnivores découvert sous forme de fossiles. Les espèces introduites sont le chat domestique, le chien, le rat noir et la petite mangouste indienne.
En 1982, la Paruline d'Angela a été placée sur la liste concernée par le Endangered Species Act des États-Unis. En 2005, un groupe de scientifiques, de chercheurs, d'artistes et d'environnementalistes ont envoyé une pétition à l'administration Bush lui demandant d'admettre en sus 225 espèces, y compris la Paruline d'Angela sur cette liste. Sur ces 225 espèces, plus du tiers avaient déjà été candidat pour être placées sur la liste depuis au moins 20 ans et la moitié depuis au moins 10 ans. Des études récentes ont également montré que depuis la création de l'Endangered Species Act, 114 espèces des États-Unis se sont éteintes. Dans plusieurs cas, le manque de protection de l'habitat par le gouvernement fédéral était cause de l'extinction.
L'UICN a évalué le statut de la Paruline d'Angela pour la première fois en 1988. La Paruline d'Angela avait alors été inscrite sur la liste des espèces de préoccupation mineure. En 1994, son statut a été changé en espèce quasi menacée, puis de nouveau en 2000 en espèce vulnérable. Le statut vulnérable se justifie par son habitat fragmenté combiné à de faibles effectifs.