Pierre-Amand Landry - Définition

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Affaire Louis Mailloux

Caricature de la fusillade de Caraquet.

Pierre-amand Landry reprend sa carrière d'avocat peu après sa défaite électorale. La Question des écoles du Nouveau-Brunswick dégénère en janvier 1875. lors de l'affaire Louis Mailloux, à Caraquet, ou deux personnes sont tuées et neuf Acadiens accusés de meurtre. Il est nommé assistant de l'avocat de la défense, Samuel Robert Thomson. Tous deux réussissent à faire libérer les accusés. Un compromis est ensuite trouvé, permettant entre autres l'enseignement religieux après les cours réguliers; cette victoire assoit la réputation de Landry comme défenseur de la cause acadienne.

Juge

Pierre-Amand Landry entreprend des démarches dès 1880 dans le but de devenir juge à la Cour suprême du Nouveau-Brunswick. Le 15 avril 1890, suite à la mort de Bliss Botsford, MacDonald lui offre un poste de juge de la cour des comtés de Westmorland et de Kent. Landry accepte, d'autant plus que sa santé précaire et la dépression de son épouse nécessitent un retour au Nouveau-Brunswick. Il devient alors le premier juge acadien de l'histoire. Il est nommé à la Cour suprême du Nouveau-Brunswick le 21 septembre 1893. En 1908, le premier ministre John Douglas Hazen le nomme à la tête d'une commission d'enquête sur les transactions financières entre la Central Railway Company et les gouvernements de Lemuel John Tweedie et de William Pugsley. Le rapport déclenche une polémique car il blâme à la fois les gouvernements et la compagnie d'avoir détourné des fonds publics et avoir agi au détriment de l'intérêt public. Malgré la campagne de salissage des journaux, Landry en ressort avec une meilleure réputation, de part son intégrité tout au long de l'affaire. En 1913, lors de la réorganisation de la Cour suprême du Nouveau-Brunswick, il devient juge en chef de la division du Banc du roi..

Député fédéral

La Chambre des communes du Canada.

Landry souhaitait se lancer en politique fédérale avant même sa démission. Redoutant se retrouver dans l'Opposition, il convainc le député de Kent, Gilbert Girouard, de présenter sa démission, à condition qu'il obtienne en échange un poste de poste de receveur des douanes à Richibouctou. Landry prononce l'un de ses meilleurs discours patriotiques le 15 août 1883, lors de la Fête nationale de l'Acadie à Bouctouche, dans la circonscription de Kent; il y dénonce la servilité des Acadiens devant les anglophones. Suite à la démission de Girouard, une majorité d'électeurs acadiens soutiennent Landry, qui gagne l'élection partielle du 22 septembre suivant contre l'anglophone George McInerney.

À Ottawa, Landry apporte son soutient aux conservateurs de John Alexander MacDonald. Même s'il est au départ éclipsé par des néo-brunswickois plus expérimentés comme John Costigan et Samuel Leonard Tilley, MacDonald le nomme à plusieurs comités. Tout en défendant un « esprit véritablement canadien » n'accordant pas d'importance aux différences de religion et de langue, Landry défend les intérêts des Acadiens du Nouveau-Brunswick. Il se plaint à plusieurs reprises de la sous-représentation de ces derniers au gouvernement. En effet, sur les 24 sénateurs représentant les Maritimes, aucun n'est Acadien. Suite à la mort du sénateur William Muirhead, l'élite s'organise et Landry menace subtilement la désaffection des Acadiens. Lors de l'annonce de la nomination d'un premier sénateur acadien, Tiley propose Landry à ce poste, qui propose à son tour Pascal Poirier; la raison est que Landry effectue alors des démarches pour devenir juge à la Cour suprême du Nouveau-Brunswick. Le 9 mars 1885, Poirier devient le premier sénateur acadien. La pendaison de Louis Riel a lieu la même année et Landry rapporte les doléances de ses compatriotes tout en dénonçant l'usage de la violence lors de la Rébellion du Nord-Ouest. Il soutient alors que les Acadiens n'auraient jamais pu faire de progrès sur le plan politique en faisant usage de la violence.

Landry est réélu en 1887 dans la circonscription de Kent, toujours contre George McInerney.

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