Le terme Pseudo-démonstration d'égalité renvoie à l'apparente exactitude de démonstrations d'égalités qui à l'évidence sont fausses. Étant donné que toute proposition fausse est équivalente à une autre proposition fausse, n'importe quel résultat faux est équivalent à (un exemple célèbre est celui de Bertrand Russell avec l'égalité 2 + 2 = 5).
Nous nous contenterons ici de regarder le cas d'égalités entre nombres, et nous détaillerons différents vices parmi les plus répandus qui conduisent à ces erreurs. Les méthodes proposées dans cet article se veulent en outre les méthodes les plus courantes, les plus instructives, et dans la mesure du possible, les plus directes.
Cette pseudo-démonstration s'appuie sur l'erreur suivante :
Elle s'effectue généralement en deux étapes :
À noter que suivant l'identité remarquable utilisée et la manière dont on s'y prend, on peut obtenir n'importe quelle égalité fausse.
Le jeu consiste surtout à dissimuler la division par zéro dans des opérations très compliquées impliquant un grand nombre d'inconnues, ce qui rend difficile l'identification de la ligne fausse de la démonstration.
Cette technique est notamment utilisée pour « démontrer » que 1 + 1 = 3 dans L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu de Bernard Werber.
Étape 1:
Étape 2:
L'erreur est commise au moment ou l'on effectue la division par (a − b), car comme a = b alors a − b = 0 donc on divise par 0 ce qui est impossible.
Il s'agit ici de l'erreur courante , l'implication correcte étant .
Deux étapes :
On peut généraliser ce principe aux exponentielles complexes en invoquant une fonction logarithme non définie dans l'ensemble de travail, par exemple . Les racines carrées s'écrivent dans ce dernier ensemble.
Étape 1 :
Considérons l'égalité − 1 = − 1, qui peut s'écrire sous forme de quotients :
Or − 1 = i2 (voir nombre imaginaire), d'où
Étape 2 :
On prend la racine carrée des deux côtés ce qui donne :
En multipliant par i de part et d'autre, on obtient
Et puisque i2 = − 1, nous avons alors
Ainsi,
Et comme l'exponentielle est l'application réciproque du logarithme népérien :