Comme d'autres anémies hémolytiques microangiopathiques (MAHAs), le PTT est provoqué par l'agrégation spontanée des thrombocytes et l'activation de la coagulation dans les petits vaisseaux sanguins. Les thrombocytes sont détruits au cours du processus de coagulation et la maille de fibrine « déchire » littéralement les hématies, causant l'hémolyse.
Il existe deux formes principales de PTT : le PTT idiopathique et le PTT secondaire. Un cas particulier est le déficit héréditaire en ADAMTS13, connu sous le nom de syndrome d'Upshaw-Schulman.
La forme idiopathique du TTP est d'origine auto-immune. Un auto-anticorps inhibiteur présent dans le sérum des patients atteints inactive la métalloprotéase ADAMTS13, qui permet normalement le clivage des multimères du facteur de von Willebrand. Normalement ce facteur assure l’interaction entre les plaquettes et la paroi du vaisseau lésé et joue donc un rôle important dans l’hémostase primaire. À cause de l'inactivation d'ADAMTS13, les multimères du facteur de von Willebrand ne sont plus clivés, et le facteur Willebrand circule sous la forme anormale de multimères de grande taille, entrainant des phénomènes de coagulation anormaux, par activation et adhésion des plaquettes puis formation de thrombi dans la microcirculation viscérale, notamment rénale et cérébrale.
Dans la forme idiopathique, on peut observer chez la plupart des patients (80 %) une activité de l'ADAMTS13 sévèrement diminuée (< 5 % de la normale) et on trouve souvent des auto-anticorps inhibiteurs dans ce sous-groupe (44-56 %).
On appelle syndrome d'Upshaw-Schulman une forme héréditaire de PTT ; elle est généralement due à une insuffisance héréditaire en ADAMTS13 (en) (mutations déphasées et ponctuelles). Les patients qui présentent cette insuffisance ADAMTS13 héréditaire ont un phénotype étonnant peu sévère, mais ils développent un PTT dans des situations cliniques avec un accroissement des niveaux du facteur de von Willebrand, par exemple une infection. On rapporte que 5-10 % de tous les cas de PTT sont dus au syndrome d'Upshaw-Schulman.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique est une maladie relativement rare. La forme de l'adulte touche environ 1 à 3 nouvelles personnes par million et par an, alors que la forme héréditaire est encore plus rare.
Le PTT est plus fréquent chez l'adulte entre 20 et 40 ans, mais il peut également être retrouvé aux âges extrêmes de la vie, de la naissance jusqu'à 90 ans, avec un âge médian lors du diagnostic de 35 ans. Les femmes sont touchées plus souvent que les hommes : le sex ratio varie selon les sources entre 2 femmes pour 1 homme à 3 pour 2.
Il n'y a pas de différence significative selon les origines ethniques.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique est à distinguer actuellement du syndrome hémolytique et urémique qui, bien que s'agissant d'un purpura thrombotique thrombocytopénique, présente des caractéristiques épidémiologiques et surtout biologiques (pas d'altération de l'activité protéasique) différentes.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique a été décrit pour la première fois en 1925 par le Dr Eli Moschcowitz chez une adolescente de 16 ans qui présentait une anémie, une hématurie microscopique, et à l'autopsie des thrombi disséminés dans le système miscrovasculaire. Moschcowitz avait attribué à tort la maladie à une cause toxique.
Jonathan Davis, a contracté en juin 2006 cette maladie, obligeant son groupe, KoЯn à annuler sa venue en France et dans divers festivals européens.
Le producteur de Hip-Hop J Dilla décède le 10 février 2006 de cette maladie. Il avait également un lupus érythémateux disséminé.