Seconde enceinte de Bruxelles - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Évolution des défenses

La Porte de Schaerbeek en 1612

Au XVIe siècle, aux sept portes fortifiées, les portes de Laeken, de Flandre, d’Anderlecht, de Hal, de Namur, de Louvain et de Schaerbeek, on ajoute une huitième, la porte du Rivage, destinée à contrôler l’accès au port fluvial par le nouveau canal (1561).

Aux XVIe et XVIIe siècles, les nouvelles techniques de siège et l’évolution de l’armement avec l’apparition de l’artillerie, obligent la ville à entreprendre de grands travaux pour se doter de défenses supplémentaires afin de maintenir l’ennemi à distance des remparts, de nouveaux obstacles sont placés en avant de l’enceinte : fossés, bastions et demi-lunes (ouvrages défensifs triangulaires dirigés vers l’extérieur). La réalisation la plus importante de l’époque est le Fort de Monterey, du nom du comte espagnol chargé de renforcer le système militaire de la cité. Les travaux du Fort sont réalisés entre 1672 et 1675 sur les hauteurs de Obbrussel (Haut-Bruxelles, futur Saint-Gilles), au sud de la porte de Hal, par les ingénieurs militaires Merex et Blom. Comme les autres fortifications de la ville, le Fort de Monterey s’avère inefficace, et ne peut empêcher ni le bombardement de Bruxelles ordonné par le maréchal de Villeroy (1695) à partir des hauteurs de Scheut (nord-ouest de la ville), ni une cinquantaine d’années plus tard (1746) la prise de la ville par les troupes françaises. Après le départ de ces dernières, les fortifications sont en ruines. À cette époque, le développement de l’armement, des routes et du commerce met fin à la guerre de siège et rend encombrant le système défensif des villes qui entrave la mobilité et la circulation des marchandises.

La Porte d'Anderlecht en 1612

L'empereur Joseph II ordonne en 1782 le démantèlement de la plupart des places fortes des Pays-Bas, dont Bruxelles. Les travaux de destructions des ouvrages défensifs extérieurs débutent par l’est de la ville, le Fort de Monterey est vendu et sera détruit, la plupart des portes sont rasées à l’exception de la porte de Laeken et de la porte de Hal.

En 1795, les Pays-Bas sont annexés à la République française en guerre, les démolitions sont stoppées. Elle ne reprendront qu’en 1804 sous l’ordre du premier consul Napoléon. La porte de Laeken est à son tour supprimée en 1808. Par une ordonnance du 19 mai 1810, l'empereur français commande ensuite la démolition de la seconde enceinte pour la remplacer par des boulevards doublés d’une barrière. La guerre puis la fin de l’empire ne permettront pas l’exécution immédiate du projet.

Page générée en 0.090 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise