La sûreté nucléaire est un terme définissant l'ensemble des activités ayant trait au maintien de l'intégrité des mécanismes, process, outils ou instruments contenant de la matière radioactive, permettant de garantir l'absence d'effets dommageables sur les individus et l'environnement.
Fin 1957, en France, le haut-commissaire Francis Perrin initie une réflexion sur l’organisation de la sûreté nucléaire.
Alimentée par les exemples américain, britannique et canadien, elle aboutit à la création, en janvier 1960, d’une Commission de sûreté des installations atomiques (CSIA), chargée d’examiner la sûreté des installations en cours et à venir du Commissariat.
Dans la plupart des pays, les pouvoirs publics coordonnent les actions relatives à la sûreté nucléaire.
En France, les services du Premier ministre, les ministères de la Santé, de l'Industrie, de l'Environnement, de l'Intérieur, ainsi que leurs appuis techniques, vérifient l'observation des règles d'exploitation et peuvent ordonner la fermeture de tout équipement dont la sûreté n'apparaît pas garantie.
C'est la Direction Générale de la Radioprotection et de la Sûreté Nucléaire (DGRSN) qui, au sein du gouvernement, est chargée de l'essentiel de ces contrôles.
Un réacteur sur, c'est d'abord un réacteur bien conçu. Pour assurer le confinement de la radioactivité, on a imaginé dès la conception un système simple et efficace qui consiste à interposer entre les produits radioactifs et l'environnement une série de 3 barrières physiques résistantes et étanches qui forment un triple écran contre les radiations et contiennent la radioactivité en toute circonstances :
La pastille de céramique combustible, qui retient déjà la majeure partie des produits radioactifs, est enfermée dans une gaine métallique étanche : c'est la première barrière.
Constituée par l'enveloppe en acier épais du circuit de refroidissement primaire qui comprend notamment la cuve principale contenant le cœur du réacteur : c'est la deuxième barrière.
L'ensemble du circuit primaire ( ainsi que d'autres composants du réacteur ) est entouré par un bâtiment en béton de forte épaisseur capable de résister à une certaine pression et à des agressions externes, c'est l'enceinte de confinement; elle est aussi étanche et souvent double : c'est la troisième barrière.
Dans le cas des installations nucléaires, il s'agit d'un ensemble de dispositions (automatismes, systèmes ou procédures) redondantes et diversifiées permettant de limiter l'effet d'incidents ou d'accidents. L'objectif est que même en l'occurrence d'un initiateur (début d'incident ou de réaction en chaîne non contrôlée), il faille une combinaison de nombreuses défaillances pour mettre la sûreté de l'installation en péril. On distingue 5 niveaux indépendants (il ne doit pas exister de mode de défaillance commun):
La probabilité de traverser plusieurs barrières nécessite un ensemble toujours croissant et défavorable d'évènements.