Système de récompense - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Niveau psychologique

Un des chiens de Pavlov, au Pavlov Museum.

Les recherches en neurosciences ont montré que les récompenses / renforcements correspondent à trois composantes psychologiques, les composantes affective, motivationnelle et cognitive :

  • La composante affective correspond au plaisir ou au déplaisir provoqué par la “consommation” du renforçateur (par exemple, la consommation de la nourriture par le chien de Pavlov). Les principales “récompenses” sont les plaisirs gustatif, sexuel ou somatosensoriel, les principales “punitions” sont la douleur et la peur.
  • La composante motivationnelle correspond à la motivation qui est déclenchée par le renforçateur (la vue et l'odeur de la nourriture pour le chien de Pavlov). C'est soit la perception du renforçateur (nourriture, boisson, partenaire sexuel …) par les organes sensoriels, soit la représentation mentale de ce renforçateur, qui déclenche la motivation ou le désir d'obtenir et de “consommer” la récompense (ou de fuir la punition) :
    • Si le renforçateur est inconditionnel (goût sucré, chaleur, phéromone sexuelle, caresse des zones érogènes …), il s'agit alors d'un stimulus qui active des circuits innés provoquant une motivation également innée.
    • Si le renforçateur est conditionnel (une médaille, un son, un objet, un lieu …), il s'agit dans ce cas d'un stimulus qui réactive l'expérience déjà vécue avec ce renforçateur, ce qui provoque une motivation acquise (ou désir) à “consommer” ou fuir le renforçateur.
  • La composante cognitive correspond aux apprentissages qui permettent l'association entre le renforçateur et la réaction émotionnelle ou comportementale (l'association entre la salivation du chien de Pavlov et le son de la cloche).

Ces trois composantes psychologiques sont distinguées les unes des autres, car elles dépendent de systèmes cérébraux relativement distincts.

La motivation et le plaisir (ou le déplaisir) ressenti pour un renforçateur sont modulés par l'état de l'organisme (faim, satiété, fatigue …) et par les préférences (ou les aversions) apprises. Par exemple la nourriture est plus appétissante au début d'un repas qu'à la fin (phénomène d'alliesthésie). La motivation pour la sexualité est faible quand l'organisme est fatigué. Un aliment préféré, dont la dégustation a été suivie d'une forte indigestion, peut ensuite provoquer du dégoût.

À noter par ailleurs que les renforcements ne sont pas toujours des phénomènes conscients. Des renforcements (récompenses ou punitions) peuvent modifier les états émotionnels et les comportements, sans que la personne en sois consciente.

Histoire : découverte des récompenses / renforcements

L'étude des renforcements / récompenses a débuté dans les années 1950, par la découverte accidentelle que la stimulation électrique de certaines régions du cerveau provoquait la répétition de l'activité qui déclenchait cette stimulation électrique.

En variant l'implantation des électrodes, il est apparu que toutes les structures situées le long du faisceau médian du télencéphale provoquaient des autostimulations, dont la fréquence était de 10 à 100 par minutes.

En conclusion de ces premières études, les structures provoquant l'autostimulation ont été considérées comme des “centres du plaisir” et ont été regroupées dans un “système de récompense”. La mise en jeu de ce système devait produire une “récompense” qui incitait l'individu à répéter l'action à l'origine de cette “récompense” cérébrale.

Page générée en 0.093 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise