Rares sont les codecs non destructifs; mais certains détruisent plus discrètement que d'autres.
Au terme d'un transcodage, le but recherché est la qualité restituée du média. Mais il faut aussi qu'il puisse être stocké sur un support pratique et peu encombrant. Le rapport "Compression du média/Espace pouvant le contenir" est directement lié et déterminera le type de transcodage à effectuer.
A ne pas négliger non plus, les possibilités du matériel final (sur lequel sera lu le média) car la prise en charge de différents codecs n'est pas assurée selon le type et la génération du lecteur du média.
Une autre attention à porter au choix du codec utilisé concerne le nombre de calculs à effectuer pour restituer l'intégralité d'un média. Par exemple, l'affichage d'un film HD codé avec x264 demande d'importantes capacités de processeur, ou des circuits intégrés spécifiques qui ne seront peut-être pas disponible sur la machine de l'utilisateur.
Un des problème important rencontré lors du transcodage de sources aux formats NTSC ou PAL, vers son homologue, est le nombre d'images vidéo par secondes respectifs à chaque norme. Dans le cas du PAL et du SECAM, nous avons 25 images complètes par secondes composées de 2 frames entrelacées transmises successivement (lignes paires, puis impaires). Pour la norme SECAM, une difficultée supplémentaire s'ajoute du fait que pour coder complètement des images au niveau de la couleur il est nécessaire d'avoir 6 frames, soit 3 images complètes.
Le NTSC, lui, utilise 29,97 images par seconde; soit une différence au niveau du flux d'images d'environs 5 images existantes dans une des normes, et manquantes pour l'autre.
Pour le transcodage de NTSC à PAL par exemple, on ne peux pas simplement "réduire" le nombre d'images par secondes en en enlevant 1 sur 5 par exemple; car cela se vois à la restitution du média, par des saccades à l'image, et s'entend par un glissement temporel du son qui se décale vis-à-vis de l'image. Pour le transcodage du PAL au NTSC, le démarche de dupliquer une image toutes les 5 images pour "combler" les vides amène au même piètres résultats.
La seule solution consiste à passer soit par des machines dédiées relativement coûteuses, qui recalculeront finement des images intermédiaires par interpolation temporelle hardware, soit en passant par une digitalisation du média et traitement numérique de celui-ci, par la même méthode d'interpolation, mais effectuée de manière logicielle.
Ce n'est qu'au prix de cette interpolation que l'on arrive à transcoder des fluxs dans des formats incompatibles entre eux pour atteindre une qualité satisfaisante pour la diffusion ou le gravage de DVD par exemple.
Un média peut subir plusieurs codages et transcodages avant de parvenir à l'utilisateur. Trop de transcodages nuisent souvent à la qualité finale du contenu du média.
Une sélection de quelques transcodeurs.
Les codecs audio et vidéo évoluant tellement vite, la pérennité du média transcodé peut facilement être remise en question. Si le but est l'archivage, on se servira de codecs éprouvés et largement répandus tels que le MPEG2, ou à des implémentations strictes de normes (H.264 par ex.).
Bien que performants, les codecs "exotiques" ou spécifiques de certaines marques commerciales, peuvent produire des médias inutilisables dans un proche avenir, ou s'avérer inexploitables sur d'autres plateformes matérielles ou logicielles.
Note : Le support matériel utilisé est soumis aux mêmes règles ; et l'on n'utilisera par précaution que des supports très répandus.