Transcodage - Définition

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Domaine d'application

Bien que le nom puisse être appliqué à d'autres supports (écrits, messages codés, etc...), le terme transcodage est surtout utilisé dans les domaines de l'informatique, de l'audio-visuel et des télécommunications.

La nécessité de coder, ou de transcoder un média vient du fait que le support utilisé pour l'acheminer ou l'archiver ne permet en général pas une prise en charge "native" du média; ou utilise un autre format de codage du signal.

Par exemple : un film DVD du commerce (format PAL) a une résolution de 720 colonnes de 576 lignes à une fréquence de 25 images par secondes (30 pour le NTSC). En termes de nombre d'informations à gérer pour un codage RGB sur 3 octets (format le plus répandu dans le cas d'un codage non compressé), cela équivaut à : 720 x 576 = 414720 points par image. Soit 414720 x 3 octets pour coder la couleur et la luminance de chaque point = 1244160 octets par image (soit 1215 ko). À raison de 25 images par seconde, on atteint 30375 ko (29 Mo) par seconde, soit 1780 Mo par minute, soit 104 gigaoctets par heure.

Les DVD commerciaux ne pouvant contenir que 4,7 ou 9 gigaoctets d'informations, on est obligé de trouver une solution qui passe par le transcodage de la source.

En vidéo, on parle de transcodage surtout lors de la conversion entre différentes normes de codage des couleurs dans le signal video (PAL, SECAM, NTSC), mais le terme est aussi utilisé lors du passage entre video-composite et vidéo-composante par exemple.

Pour les télécommunications, on parle de transcodage surtout lors de l'adaptation des données de la voix ou de la vidéo transmise quand celle-ci doit être acheminée au travers différents commutateurs incompatibles entre eux au niveau des codecs utilisés en interne aux PABX ou aux IPBX. Bien que le terme "conversion" puisse être utilisé pour passer du codec G.711 à G.722 puis ce qu'il n'y a pas d'enregistrement des données; il est plus exact de parler de transcodage si l'on souhaite rester dans le vocabulaire technique utilisé de le monde des télécommunications.

Choix d'un transcodage

Les compromis à effectuer lors d'un transcodage destructif doivent avant tout être guidés par la finalité du média.

Un film pourra souffrir de quelques défauts sur les scènes les plus mouvantes, tandis qu'un son médiocre provoquera la déconvenue du spectateur.

A contraire, un exposé avec des schémas et des formules dessinées sur un tableau blanc pourra se permettre une certaine pauvreté en termes de qualité de son; tandis que l'image se révèlera plus importante.

Les capacité de transport de l'information, en termes de bande passante pour la diffusion hertzienne et de débit pour les réseaux informatiques, est décisive si le média doit être diffusé en streaming ou en broadcasting.

Pour principe, et surtout pour l'archivage, on ne devrait pas prendre en compte les capacités matérielles de décodage des ordinateurs actuels comme standard. Ceux-ci évoluant tellement rapidement que ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera pas forcément demain. Si le média a perdu de son intégralité à cause d'un transcodage trop destructif, il sera impossible de revenir en arrière.

On réalisera donc un transcodage très destructif pour la diffusion sur Internet (consommation immédiate), mais on réalisera, soit un stockage tel quel, soit un transcodage le moins destructif possible pour le média original et son stockage (conservation de la source). Avec cette méthode, on conserve la possibilité de réeffectuer un transcodage plus tard; avec de nouveaux codecs aux goût du jour et/ou plus performants.

Le transcodage se bornant dans les faits à décoder puis à recoder un média, on se réfèrera à l'article codec pour une approche des codecs à utiliser.

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