Xylophage - Définition

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Importance dans le réseau trophique

Les xylophages contribuent à diversifier les niches écologiques forestières et sont une part très importante de la diversité biologique forestière ; directement, et via leurs nombreux prédateurs (qui les mangent et/ou les parasitent). Une partie de ces prédateurs sont microscopiques et mal connus (organismes viraux, bactériens et fongiques). D'autres prédateurs, nombreux, existent ; dans le monde des insectes et des invertébrés d'abord (dont acariens(araignées), pseudoscorpions), mais aussi chez les vertébrés, et notamment chez les reptiles (lézards, caméléons...) et amphibiens, de nombreux mammifères (dont chauve-souris). De nombreux oiseaux (10 espèces européennes de Chouettes au moins) dépendent des trous creusés dans les vieux arbres par les insectes xylophages, ou par les oiseaux de la famille des Pics qui par exemple dépendent en Europe à 97% des larves d'insectes xylophages pour se nourrir en hiver. En Europe, 10 espèces de pics ne nidifient que dans des arbres à cavités ou du bois mort. Ces espèces jouent un rôle majeur dans le contrôle des équilibres écologiques forestiers.

Protection

Eu Europe, quelques espèces sont protégées, ainsi que leur habitat quand elles y sont présentes. C'est le cas par exemple du scarabée Pique-Prune.

En France, il a été proposé de conserver volontairement du bois mort (consigne au sein de l'ONF en France), y compris en ville et dans les jardins pour tenter de freiner l'érosion de la biodiversité chez ces espèces, avec par exemples les Chronoxyles qui visent à y associer une action pédagogique.

En Belgique, le programme Xylobios vise une meilleure protection des communautés saproxylophages et de leur habitat.

En Pologne ; des corridors biologiques sont maintenus spécifiquement pour des espèces d'invertébrés saproxylophages jugées bioindicatrices, dans le réseau écologique national.

Classifications des gros bois, bois morts ou sénescents

En France, l'IFN classe en « gros bois » les arbres dont le diamètre à 1,30m de hauteur dépasse 47,5cm. Mais certains CRPF classent les arbres de 40 à 60 cm comme « gros bois », et au-delà comme « très gros bois ». L'IFN note que les arbres de ces diamètres (qui seraient considérés comme très moyen dans une forêt primaire tempérée normale) sont plus nombreux à être « capitalisés » dans les forêts publiques, en Corse (50 % des boisements) et dans les régions où les fonctions aménitaires de la forêt sont importantes (Bretagne, Aquitaine, Champagne-Ardenne, Picardie). Ces arbres sont cependant très souvent coupés avant d'atteindre le stade « très gros bois » ou bois mort, ce qui limite leur intérêt pour les organismes saproxyliques.

Restauration

Diverses ONG, dont WWF et Greenpeace, appellent les collectivités, gouvernements, propriétaires, depuis les années 1990 au moins, à restaurer et protéger une ressource minimale vitale en bois mort, ainsi qu'un réseau de forêts naturelles riche en très vieux arbres qu'on laissera vivre, mourir et se décomposer normalement, notamment pour leur utilité pour la biodiversité et les équilibres forestiers. Le WWF indique un objectif de 20-30 m3/ha pour les forêts gérées d’ici 2030 et demande la suppression « de ce que l’on appelle les ‘mauvaises subventions’ (ex : 1700 euros l'hectare en France, après les tempêtes de 1999 », qui poussent au nettoiement des forêts et à la disparition du bois mort, par exemple après les tempêtes.

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