L'église abbatiale fut en partie abandonnée et en partie transformée en église paroissiale. Il reste actuellement de l'église abbatiale trois travées couvertes d'une voûte en berceau, l'église Saint-Pierre, de la couleur grise du granit, monumentale et originale avec son haut clocher-porche.
Quelques chapiteaux sont sculptés.
L'église est classée monument historique depuis 1862.
Seul subsiste de l'origine du monastère, l'imposant clocher-galilée, haut de 43 mètres, qui s'apparente aux clochers-porches carolingiens du Xe siècle.
Il n'en reste que quelques colonnes, et le cloître est devenu la place du village.
L'abbaye resta en ruines jusqu'à l'administration de Charles-François de La Vieuville, évêque de Rennes et abbé de Saint-Laumer de Blois, abbé commendataire de Lesterps de 1657 à 1676.
Il y introduisit les chanoines réguliers de la Congrégation de France, les génovéfains, congrégation à la règle rigoureuse, appelée également congrégation de France, qui avait été fondée par le cardinal François de la Rochefoucauld et restaura les lieux réguliers ; il reconstruisit entièrement le vaste bâtiment qui fait suite au croisillon sud du transept, et limite aujourd'hui à l'est l'emplacement occupé par le cloître, et s'installèrent en 1669.
Malgré ces restaurations, l'église de Lesterps, un siècle plus tard, avait besoin de beaucoup de réparations.
Malgré ses deux chaires d'enseignement, l'une de théologie et une autre de philosophie la communauté eut des difficultés. L'église devint dangereuse et fut interdite par l'évêque de Limoges en 1738, et à la Révolution, il ne restait plus que trois religieux.
Elle est vendue comme bien national en 1790.
Vers 1815, le chœur était encore debout ; faute d'entretien, il succomba peu à peu aux intempéries. Au milieu du siècle, ses débris furent exploités comme une carrière.