Abbaye de Valmont | ||
---|---|---|
| ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Haute-Normandie | |
Département | Seine-Maritime | |
Ville | Valmont | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Abbaye | |
Rattaché à | Bénédictins | |
Début de la construction | XIIe siècle | |
Autres campagnes de travaux | XVIIe siècle | |
Style(s) dominant(s) | Renaissance | |
Protection | Classé MH | |
Localisation | ||
modifier |
L'abbaye Notre-Dame-des-Près de Valmont, primitivement appelée Sainte-Marie de Valmont, est une abbaye bénédictine située dans la commune de Valmont en Seine-Maritime.
La chapelle absidiale de l'église ainsi que les ruines des autres parties de l'abbatiale ont l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1951. Les façades et toitures de l’ensemble des bâtiments conventuels ont fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1965.
L'abbaye Sainte-Marie est fondée par Nicolas d'Estouteville en 1169, elle est confiée à des bénédictins détachés de l'abbaye de Hambye. Ce lieu n'accueillit jamais plus de vingt-cinq moines. Plusieurs fois détruite et reconstruite, l'église abbatiale ne fut vraiment achevée qu'au XVIe siècle. La comtesse Marie II de Saint-Pol y fut inhumée.
Les bâtiments conventuels sont édifiés de 1676 à 1682, sur ordre de Louis de La Fayette (1634-1729), abbé commendataire, qui tente d'introduire, en 1680 la réforme de Saint-Maur. Finalement réformée en 1754 par le mauristes, elle connait alors une période de reconstruction pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Elle est dissoute sous la Révolution, les moines sont dispersés en 1789 et les bâtiments sont vendus en 1791 comme biens nationaux et acquis par des particuliers.
Au XIXe siècle, le peintre Eugène Delacroix vint souvent se reposer au domaine familial de Valmont et s'inspira du site pour un dessin, Ruines de l'abbaye de Valmont, aujourd'hui conservé au musée du Louvre.
L'abbaye retrouve sa vocation primitive en 1994, en accueillant des bénédictines de Notre-Dame-du-Pré de Lisieux. La nouvelle église abbatiale de Valmont est dédicacée en 2004.
La chapelle axiale de l'abbatiale (XVIe siècle), dédiée à la Vierge est actuellement la seule survivante de l'importante église, dont la nef s'est écroulée en 1730, constitue la merveille artistique du site, entièrement de style Renaissance. Elle plus connue sous l'appellation chapelle de Six-Heures, faisant allusion à l'heure à laquelle les moines entendent le premier office de la journée. S'y trouvent les tombeaux, gisants et dalles funéraires (des XVe et XVIe siècles) des sires d'Estouteville et de leurs épouses. La voûte est d'un dessin harmonieux et d'une structure savante: les nervures, très saillantes, butent contre une clé circulaire évidée en coupole. Les vitraux, datés de 1552, retracent la vie de la Vierge, et au-dessus de l'autel, une annonciation attribuée à Germain Pilon.
De l'abbatiale proprement dit, ne subsiste que les ruines du chœur construit en 1520. Formé de quatre travées droites, il se termine par un rond-point à cinq pans, donnant sur un déambulatoire, où s'ouvre la chapelle de Six-Heures. Les grandes arcades en plein cintre reposent sur des piles monocylindriques et sont surmontées d'une galerie à colonnettes ioniques, formant le triforium. Tout est d'un style Renaissance très pur. Cette élégante ordonnance architecturale est commandée par Jehan Ribaud, ancien abbé de l'abbaye Notre-Dame du Bec, qui dirige Valmont en 1517. Il restaure l'abbaye dans le style à la mode et a peut-être employé à l'abbaye des ouvriers italiens qui travaillaient à l'époque au château de Gaillon et à l'abbaye de la Trinité de Fécamp.
Le Musée départemental des antiquités conserve des vitraux XVIe siècle de l'abbaye.