Addiction - Définition

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Critères d'addiction

Ils sont nombreux et varient autant que les points de vue et références théoriques qui les sous-tendent. Mais la plupart d'entre eux sont construit sur le modèle dit « Bio-Psycho-Social » qui renvoie aux aspects biologiques (potentiel addictogène du produit, éventuel antécédent génétique), aux aspects sociologiques (contexte, environnement familial, scolaire, etc.) et aux aspects psychologiques (personnalité du sujet).

Par exemple, et selon le modèle mécaniciste d'Aviel Goodman, psychiatre américain on décrit :

  • Impossibilité de résister à l'impulsion de passage à l'acte.
  • Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.
  • Soulagement ou plaisir durant la période.
  • Perte de contrôle dès le début de la crise.
  • Présence d'au moins trois des sept critères suivants qui définissent la dépendance:
    • Existence d'un syndrome de sevrage à l'arrêt (dépendance physique, non obligatoire)
    • Durée des épisodes plus importants que souhaités à l'origine.
    • Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.
    • Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s'en remettre.
    • Diminution du temps passé avec les autres
    • Poursuite du comportement malgré l'existence de problèmes psychologiques ou de santé
    • Tolérance marquée, c'est-à-dire besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou diminution de l'effet procuré par un comportement de même intensité.

Traitements des addictions

Le traitement vise d'abord l'abstinence pour le toxicomane, grâce à un sevrage obtenu par différents moyens, avec ou sans traitement de substitution, en milieu hospitalier ou ambulatoire, avec ou sans soutien d'une psychothérapie. Ces modalités concernent essentiellement les personnes dépendantes aux opiacés jusqu'aux années 1980, où la politique change pour l'ensemble des traitements.

L'apparition du SIDA et la nécessité de lutter contre sa propagation entraînent le traitement des héroïnomanes dans le champ médical des épidémies. Les traitements de substitution par la méthadone prennent le pas sur toute autre forme de thérapie. On commence à parler de politique de réduction des risques en privilégiant une approche sanitaire par notamment la distribution des seringues, l'élargissement des indications de substitution avec la méthadone, voire de la distribution contrôlée d'héroïne dans certains pays (Suisse, Angleterre, Canada) avec mise à disposition de locaux d'injection encadrés par du personnel paramédical.

Jusqu'à l'apparition et la reconnaissance de l'importance du SIDA et de sa propagation par le partage de matériels d'injection, les traitements de la toxicomanie furent l'objet de nombreuses controverses.

  • Pour certains, les opiacés sont nécessaires aux toxicomanes via une analogie avec le diabétique et son insuline. Il s'agit alors de distribuer largement la méthadone qui doit stabiliser la toxicomanie en aidant les patients à sortir de l'illégalité et en leur permettant d'accéder à une certaine autonomie.
  • Pour d'autres à la suite de Claude Olievenstein, cette toxicomanie légale ou médicalisée remplace une aliénation par une autre. Pour eux, le but doit être d'aider les toxicomanes à sortir de leur dépendance en retrouver leur liberté. Il s'agit aussi de contrer les sectes et communautés thérapeutiques dont certaines préconisent un déconditionnement brutal.

L'apparition du SIDA va favoriser la mise en place de méthodes visant à limiter la transmission du virus, reléguant au second plan la question et la signification psychologique et sociale de la toxicomanie.

C'est aussi depuis cette époque qu'on parle plus de dépendance et que cette catégorie s'étend à toutes formes de conduites et/ou d'abus. Certains pensent que cette extension a l'inconvénient de jeter le trouble sur la question du point de vue psychopathologique et qu'il n'est pas évident d'établir le lien entre les « besoins » d'un addict aux jeux vidéo ou à internet, et un cocaïnomane ou un alcoolique. Ces deux approches sont à l'origine d'une controverse parfois virulente.

La plupart des pays ont établi une planification des soins souvent surtout basés sur des mesures législatives plus ou moins répressives et des grandes campagnes d’information et de prévention. En France, c'est la Mildt qui prépare les plans gouvernementaux de lutte contre les drogues et veille à leur application, sous l'autorité du Premier Ministre.

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