Alcméon pourrait être à l'origine des dix principes pythagoriciens, classés en séries parallèles (selon Aristote, La Métaphysique, A, V, 986 a 22) :
Alcméon aurait fondé la théorie des quatre qualités : chaud, froid, sec, humide. "Selon Alcméon, c'est l'équilibre des puissances, comme l'humide et le sec, le froid et le chaud, l'amertume et la douleur, etc., qui produit et conserve la santé ; c'est, au contraire, la prédominance de l'une d'elles qui provoque la maladie, et, quand deux de ces puissances prédominent, la mort s'ensuit" (fragment B4).
Nous avons quelques témoignages sur la conception de l'âme d'Alcméon : elle est, selon lui, immortelle, de par sa ressemblance avec les êtres divins. Cette ressemblance consiste en ce que l'âme ne cesse jamais de se mouvoir (Aristote, De l'âme, I, II, 405, a 29) : par nature, elle se meut elle-même d'un mouvement éternel (Aétius, Opinions, IV, II, 2).
Selon Diogène Laërce, Aristote aurait écrit un Contre la doctrine d'Alcméon.
Alcméon semble également avoir étudié les éclipses de la Lune et les mouvements des astres.
B 1
« Aussi bien dans le domaine de l'invisible que dans celui des choses mortelles, les dieux détiennent la connaissance immédiate. Mais nous, de par notre humaine condition, nous sommes réduits aux conjectures. » (Cité par Diogène Laërce, Vies, VIII, 83)
B 1a
« Ce qui distingue l'homme des autres animaux, c'est qu'il est le seul à disposer de la conscience, alors que les autres ont des sensations sans avoir la conscience. » (Cité par Théophraste, Du sens, 25)
B 2
« Ce qui fait que les hommes meurent c'est qu'il ne leur est pas possible de joindre le commencement et la fin. » (Cité par le Pseudo-Aristote, Problèmes, XVIII, III, 916 a 33)
B 3
« Cest la subtilité et la froideur de leur semence qui explique la stérilité des mulets, et une ouverture insuffisante de la matrice des mules. » (Cité par Aétius, Opinions, V, xiv, i)
B 5
« On se garde d'un ennemi plus facilement que d'un ami. » (Cité par Clément d'Alexandrie, Stromates, VI, 16)