André Virel, né à Douai le 27 avril 1920, mort à Chambéry le 6 août 2000, est un peintre, poète, théoricien et praticien de la psychologie, sociologue, anthropologue et universitaire français.
Alors qu'il soutient un C.E.S. de Psychologie en 1940, André Virel organise un mouvement de résistance depuis l'université de Grenoble. Il milite, d'abord sur un plan régional, puis national dans les rangs de la France libre. Arrêté en décembre 1943 par la Gestapo à la brasserie Zimmer à Paris, puis interné à Drancy, il saute du train qui le déportait vers Buchenwald. En 1944, les comités savoyards de la Libération font de lui un préfet régional le 4 septembre 1944, puis il est nommé président d'honneur de l'Assemblée générale des Comités départementaux de Libération à Vizille.
À la Libération, il se tourne vers le monde artistique, participe à la création de La Rose Rouge à Paris, devient peintre et écrivain. Il publie un roman, Le baron Jules, un recueil de poèmes, Le Cheval de Trois, avec Jacques Prévert et André Verdet, et Congé d'armistice. Il participe à la radio, avec Fernand Pouey, à des émissions littéraires et dramatiques.
Avec Robert Desoille, théoricien et praticien du rêve éveillé dirigé, il va approfondir de façon théorique et pratique le monde des images intérieures et à leur symbolisme. C'est là qu'il va découvrir l'importance de la notion de « Moi corporel imaginaire » qu'il développera plus tard dans l'Onirothérapie d'Intégration et la Décentration. Cette étude de l'imaginaire va le conduire à se passionner pour les mythologies égyptiennes et gréco-latines et aux mondes archaïques. Il participe alors à une mission ethnographique dans les forêts de Haute-Guinée où il subit les rites d'initiation d'une tribu: les Toma (il portait d'ailleurs sur le dos la marque des 101 scarifications faites avec une épine d'acacia, qui faisaient de lui un Toma). De cette mission il rapportera un film: Forêts sacrées (1953) actuellement à la Cinémathèque française de Paris.
À son retour il obtient à la Sorbonne un C.E.S. d'anthropologie et un D.E.A de neurophysiologie, puis un doctorat en psychologie sous la direction de Mme Juliette Favez-Boutonnier, où il propose une définition différentielle de la vigilance et de la conscience, comparant les niveaux de vigilance et les états de conscience, thème qu'il reprendra au Colloque de Cordoue, en 1979. En 1963, il est nommé assistant à la Faculté des sciences de Paris, où il enseignera jusqu'à sa retraite. En 1968, il crée la S.I.T.I.M.O., Société Internationale des Techniques d'Imagerie Mentale Onirique, dont le but est de rassembler et de coordonner les psychothérapeutes concernés par ces techniques.