Année géophysique internationale - Définition

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Introduction

Réplique de Spoutnik 1 mit en orbite le 4 octobre 1957.
Vue de la station Vostok en 2004.
Timbre japonais de 10 yens sur l'AGI de 1957.
Lancement d'Explorer 1 le 1er février 1958

L’année géophysique internationale (AGI) fut un ensemble de recherches, coordonnées à l’échelle mondiale, menées entre juillet 1957 et décembre 1958, lors d’une période d’activité solaire maximum, en vue d'une meilleure connaissance des propriétés physiques de la Terre et des interactions entre le Soleil et notre planète.

Historique

Au XIXe siècle, des expéditions sous drapeau national contribuaient en premier lieu à la recherche des zones polaires de la Terre. Toutefois sur l´initiative des nations scandinaves une première Année polaire internationale fut réalisée en 1882/83. Après une répétition en 1932/33, un troisième exercice fut proposé pour 1956/57.

Alors l’Américain Lloyd V. Berkner représentant un groupe de chercheurs anglo-américains proposa en 1950 d’élargir le périmètre de l´exercice au globe terrestre entier. Cette proposition fut acceptée par le Conseil international des unions scientifiques (ICSU) qui invita les académies nationales de participer. Il était proposé que cette troisième année polaire eut lieu en 1957/1957 pendant la prochaine période d'activité solaire maximum.

Or dans les années de la guerre froide l’échange scientifique fut extrêmement limité entre le bloc de l'Est et l’Ouest. Heureusement en changeant sa politique l´Union soviétique sauva l´idée de Berkner en acceptant l´offre.

En octobre 1952, l'ICSU nommé officiellement cette entreprise Année géophysique internationale et un comité spécial fut créé le même mois qui tenant une réunion à Bruxelles mit en place les grandes lignes de celles-ci. L'UNESCO, en outre, participant au financement des travaux du comité. 52 états participèrent en 1957 à cette campagne

L’AGI permit de réaliser de nombreuses observations simultanées, portant sur divers phénomènes géophysiques, depuis un grand nombre de zones du globe, surtout celles délaissées jusqu’alors comme les régions polaires, en particulier l’Antarctique avec la mise en place de bases scientifiques comme Amundsen-Scott et la base antarctique Vostok.

Sa préparation stimula puissamment la recherche. Dans beaucoup de domaines on créa pour l´AGI des nomenclatures vraiment internationales remplaçant les systèmes différents appliqués avant. Ainsi des données comparables sont alors obtenues à l’échelle internationale. Nombre d´exercices coordonnés internationaux furent organisés durant l´AGI et sont devenus pratique courante depuis. On peut dire que par l´AGI la géophysique fut internationalisée. L´AGI constitua aussi le début de la conquête de l'espace, les États-Unis et l’Union soviétique ayant annoncé dès juillet 1955 qu’ils lanceraient chacun un satellite artificiel à l’occasion de l’AGI.

Les avatars du programme Vanguard, choisi pour représenter la contribution américaine à l’AGI, valurent à l’URSS d’être, à la surprise générale, la première puissance à mettre en orbite un satellite, Spoutnik 1.

Mais c’est le premier satellite américain, Explorer 1, qui permit l’une des découvertes les plus importantes de l’AGI : celle de la ceinture de Van Allen.

L’AGI fut également l’occasion pour des nations telles que la France, le Royaume-Uni, le Japon, le Canada et l’Australie de développer des programmes de fusée-sonde pour l’exploration de la haute atmosphère.

C’est ainsi que la France développa la version AGI de la fusée Véronique, qui pouvait emporter une charge utile de 60 kg à 210 km d’altitude.

En 2007/2008, une 4e année polaire internationale eu lieu

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