L’arc de triomphe de l’Étoile souvent appelé simplement l'Arc de Triomphe, est situé à Paris dans le 8e arrondissement, sur la place de l’Étoile, à l’extrémité ouest de l’avenue des Champs-Élysées, à 2,2 kilomètres de la place de la Concorde. Haut de 55 mètres, large de 45 mètres et 22 mètres de profondeur, il est géré par le Centre des monuments nationaux. La hauteur de la grande voûte est de 29,19 mètres et sa largeur de 14,62 mètres. La petite voûte, quant à elle, mesure 18,68 m de haut et 8,44 m de large.
La place de l'Étoile forme un énorme rond-point de douze avenues percées au XIXe siècle sous l’impulsion du baron Haussmann, alors préfet du département de la Seine. Ces avenues « rayonnent » en étoile autour de la place, notamment l’avenue Kléber, l'avenue de la Grande-Armée, l’avenue de Wagram et, bien sûr, l’avenue des Champs-Élysées. Des pavés de couleurs différentes dessinent sur le sol de la place deux étoiles dont les pointes arrivent pour l'une au milieu des avenues, pour l'autre entre les avenues.
Napoléon Ier, au lendemain de la bataille d'Austerlitz déclare aux soldats: « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de Triomphe » et ordonne la construction de l'arc le 18 février 1806 : son projet initial était d'en faire le point de départ d'une avenue triomphale traversant notamment le Louvre et la place de la Bastille.
Pour la conception du monument, l'architecte Chalgrin fut en concurrence avec son confrère Raymond, chargé de collaborer avec lui. Le premier souhaitait orner l'arc de colonnes isolées tandis que le second les voulait engagées, l'incompatibilité de ces deux conceptions rendant impossible toute collaboration entre les deux architectes. Un arbitrage rendu par le Champagny, ministre de l'intérieur, força Raymond à se retirer honorablement. Chalgrin supprima alors les colonnes de son projet.
Les fondations exigèrent deux années de chantier. En 1810, les quatre piles s'élevaient à environ un mètre au-dessus du sol. À l'occasion de son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise et de l'entrée de celle-ci dans Paris, l'Empereur délégua des crédits qui permirent à Chalgrin de construire une maquette en vraie grandeur en charpente, stuc et toiles peintes qui resta assez longtemps en place. L'architecte mourut assez subitement en 1811, suivi, huit jours après lui, par son confrère Raymond.
Lors des premières défaites napoléoniennes (Campagne de Russie en 1812), la construction fut interrompue, puis abandonnée sous la Restauration, avant d'être finalement reprise et achevée entre 1832 et 1836, sous Louis-Philippe Ier. Les architectes Louis-Robert Goust puis Huyot prirent la relève sous la direction de Héricart de Thury.
L'Arc de triomphe de l'Étoile est inauguré le 29 juillet 1836 pour le sixième anniversaire des Trois Glorieuses. Au départ, avait été prévue une grande revue militaire en présence de Louis-Philippe. Mais, alors que celui-ci venait d'être visé par un nouvel attentat le 25 juin, le président du Conseil, Adolphe Thiers, convainc le roi de s'abstenir. La revue militaire est décommandée et remplacée par un grand banquet offert par le roi à 300 invités, tandis que le monument est inauguré en catimini par Thiers, à sept heures du matin.
En 1842, Honoré de Balzac en a fait un symbole de la fidélité des soldats à l'Empereur : « mais tous les cœurs, même les plus hostiles à l'empereur, adressaient au ciel des vœux ardents pour la gloire de la patrie. Les hommes les plus fatigués de la lutte commencée entre l'Europe et la France avaient tous déposé leurs haines en passant sous l'arc de triomphe »