Aurora est le nom généralement attribué à un hypothétique avion de reconnaissance américain, développé à partir du milieu des années 1980, et successeur du Lockheed SR-71 Blackbird retiré du service actif. En tant que remplaçant du Blackbird, certains lui attribuent d’ailleurs le nom de SR-91 Aurora.
L’US Air Force ayant souvent employé des armes plusieurs années avant d’en reconnaître l’existence (Lockheed Martin F-117 Night Hawk, Northrop B-2 Spirit…), l’idée qu’il pourrait exister d’autres « armes secrètes » a été répandue.
Réel ou hypothétique, l'Aurora est lié au programme du bombardier Northrop B-2 Spirit.
Aurora est un nom de code budgétaire du B-2, comme l’a expliqué dans ses mémoires un manager de l'entreprise Lockheed. Certains partisans d'une théorie du complot croient que c'est plutôt l'inverse : le programme aurait eu une face officielle et classique, représentée par le B-2, et une face secrète, représentée par l'Aurora. Pour ceux qui croient à l’existence d’Aurora, le B-2 avait pour fonction de justifier les dépenses en fait consacrées au développement d’Aurora. Les partisans de l’existence d’Aurora, trouvent en effet le coût du B-2 (estimé entre 1,157 milliard et 2,2 milliards de dollars) injustifié par rapport à la quantité d’innovations qu’il propose.
L’Aurora serait donc doté d’un dispositif de propulsion original (carburant spécial comme l'hydrogène ou le méthane, statoréacteur, Moteur à ondes de détonation pulsées, propulsion magnétohydrodynamique, etc).
Le physicien français Jean-Pierre Petit a exposé les innovations qu’il attribue à Aurora dans son livre OVNIS et armes secrètes américaines : L'extraordinaire témoignage d'un scientifique (Albin Michel - 2003). Ayant lui-même travaillé pendant les années 1980 sur la magnétohydrodynamique, il affirme que lors d'un congrès consacré à la « propulsion avancée », des confrères américains lui expliquèrent que leur pays avait engagé de très gros budgets et classé secret défense les recherches sur la « MHD ». Reprenant ses travaux, les États-Unis auraient mis au point des avions pouvant voler à « Mach 12 », c'est-à-dire à environ 14 000 km/h. L'avion utiliserait aussi des techniques furtives actives basées sur l'électroaérodynamique dont voici le principe :
Jean-Pierre Petit pointe aussi des liens entre le projet Aurora et le phénomène OVNI, dans un sens ou dans l'autre : certaines apparitions d'OVNI s'expliquent selon lui justement par des tests secrets d'avions tels Aurora, ou au contraire l'Aurora se serait inspiré d'authentiques vaisseaux extraterrestres employant la MHD.
Cependant, à ce jour, aucune théorie ni expérience physique n'a permit de confirmer que la MHD pouvait être utilisée comme propulseur avec de telles performances, les meilleures performances atteintes théoriquement étant de 5 à 6 ordres de grandeur inférieures à ce qu'il est nécessaire d'obtenir afin de l'utiliser dans de telles applications.