A la suite de l'Attaque sur Pearl Harbor, les Japonais s'emparent de territoires riches en ressources naturelles ainsi que de bases militaires stratégiques pour défendre leur vaste empire. Ils conquièrent la Malaisie, les Philippines, les Indes Néerlandaises, et font mainmise sur la Thaïlande. Ils prennent le contrôle des bases de Singapour, de Guam, de l'île de Wake, de Rabaul. Le Japon a prévu d'utiliser ces territoires pour établir un périmètre de défense de son empire à partir duquel il pourrait employer des tactiques d'usure pour défaire ou épuiser toutes les contre-attaques alliées.
En mai 1942, le Japon a atteint tous ses objectifs initiaux dans le Pacifique. Il engage de nouvelles campagnes, la première se déroulant autour de la mer de Corail.
Peu de temps après le début de la guerre, l'état-major de la MIJ recommande une invasion du nord de l'Australie afin d'empêcher l'utilisation de l'Australie comme base menaçant les défenses du périmètre de sécurité du Japon dans le Pacifique Sud. L'armée impériale japonaise (AIJ) a toutefois rejeté la recommandation, en précisant qu'elle n'avait pas les forces armées ni les capacités de transport suffisantes pour effectuer une telle opération. Dans le même temps, le vice-amiral Shigeyoshi Inoue, commandant de la 4e Flotte de la MIJ (également appelée « Force des Mers du Sud ») qui comprenait la plupart des unités navales de la région du Pacifique Sud, plaide pour l'occupation de Tulagi dans le sud-est des îles Salomon et de Port Moresby en Nouvelle-Guinée, ce qui mettrait le nord de l'Australie à portée des avions japonais. Inoue estime que la prise et le contrôle de ces deux sites offre davantage de sécurité et de possibilité de défense en profondeur que la base principale japonaise de Rabaul en Nouvelle-Bretagne. L'état-major de la marine et de l'AIJ acceptent la proposition d'Inoue et envisagent en outre l'utilisation de ces lieux comme des bases d'appui pour s'emparer de la Nouvelle-Calédonie, des Fidji et des Samoa pourcouper l'alimentation et les lignes de communication entre l'Australie et les États-Unis [9].
En avril 1942, l'armée et la marine ont fini d'élaborer un plan intitulé « Opération MO ». Le plan prévoit que Port Moresby sera envahi par l'océan et sécurisé pour le 10 mai. Le plan comprend également la saisie, les 2 et 3 mai de Tulagi, où la marine établira une base d'hydravions pour les opérations aériennes potentielles contre les forces alliées et les territoires du Pacifique Sud et fournira une base pour les avions de reconnaissance. A l'issue de l'opération MO, la marine prévoit d'engager l'opération RY, en utilisant des navires libérés de l'opération MO, pour prendre Nauru et l'île Océan le 15 mai et s'emparer de leurs gisements de phosphate. D'autres opérations contre les Fidji, les Samoa et la Nouvelle-Calédonie (Opération FS) sont envisagées une fois que les opérations MO et FY seront achevées. En raison des dommages subis par les forces navales japonaises lors d'attaques alliées par des avions basés à terre ou embarqués sur des porte-avions lors de l'invasion de Lae-Salamaua, en Nouvelle-Guinée, en mars, Inoue demande à la MIJ de lui envoyer des porte-avions pour lui fournir une couverture aérienne pour les forces de l'Opération MO. Inoue est particulièrement préoccupé par les bombardiers alliés stationnés sur des bases aériennes de Townsville et Cooktown en Australie, alors qu'il sera hors de portée de ses propres bombardiers basés à Rabaul et à Lae.
L'amiral Isoroku Yamamoto, commandant les forces navales japonaises, planifie parallèlement une opération pour le mois de juin dans laquelle il espère attirer les porte-avions américains, dont aucun n'a été endommagé lors de l'attaque de Pearl Harbor, dans une épreuve de force avec sa flotte au centre du Pacifique à proximité de l'atoll de Midway. Dans l'intervalle, toutefois, Yamamoto affecte certains de ses principaux navires, dont deux porte-avions, un porte-avions léger, une division de croiseurs et deux divisions de destroyers, à l'appui de l'opération MO et confie à Inoue la prise en charge de la partie maritime de l'opération MO.