Bromocriptine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | G02 N04 |
DrugBank | |
PubChem | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C32H40BrN5O5 |
Masse molaire | 654,594 ± 0,032 g·mol-1 |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 28% de la dose absorbée par voie orale |
Demi-vie d’élim. | 12-14 heures |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | orale |
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La bromocriptine (présente dans des médicaments du type Parlodel® et Bromo-Kin®), un peptide de la famille des alcaloïdes dérivé de l'ergot de seigle, est un agoniste dopaminergique qui est utilisé notamment dans le traitement des tumeurs de la glande hypophyse ainsi que dans la maladie de Parkinson.
Les tumeurs hypophysaires, pouvant engendrer hyperprolactinémie, peuvent dans certains cas être traitées par la bromocriptine.
Dans les indications post-partum, on retrouve, chez la femme qui ne désire pas allaiter, l'utilisation de cette molécule pour empêcher la lactation, car un des effets connus de la dopamine sur la glande hypophyse est d'inhiber la sécrétion, par les cellules lactotropes, de prolactine; cette dernière entraînant la production de lait par la glande mammaire.
La prolactine est un stimulateur de la multiplication des lymphocytes T (système immunitaire à médiation cellulaire). La bromocriptine peut donc être utilisée dans le but de supprimer les réponses immunitaires lors d'une transplantation d'organe.
Puisque le bromocryptine agit en tant qu'agoniste de la dopamine, elle est une utilisation possible dans le traitement de la dépendance à la cocaïne car ce phénomène est dû au blocage de la recapture de la dopamine dans la fente synaptique. Bien que les effets de la bromocriptine dans ce cas soient apparemment négligeables lorsqu'elle est administrée seule, les études montrent tout de même qu'elle a la propriété de soulager, de manière significative le syndrôme de sevrage cocaïnique.
Des études ont pu mettre en évidences des intéractions entre l'insensibilité à l'insuline et la dopamine. Une société, du nom de Veroscience utilise la bromocriptine dans le traitement des diabètes et de l'obésité, et leur site internet montre une intéraction entre neurotransmetteurs et variations saisonnières dans la sensibilité à l'insuline chez les vertébrés. Il existe par ailleurs des intéractions entre température, dopamine et synthèse de sérotonine. De plus, de récentes recherches montrent que les patients atteints de diabète développent préférentiellement la maladie de Parkinson qui est caractérisée par une déficience en dopamine au niveau du cerveau.
La bromocriptine est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D2 et a, par conséquent, été utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson. Très tôt, des études ont suggéré que le traitement de ces patients, incluant de la bromocriptine avant l'administration de 3,4-dihydroxyphénylalanine (ou DOPA), retarde l'apparition des effets secondaires comme la dyskinésie. Cependant, une revue récente éditée par Cochrane Corporation affecte un niveau de preuve scientifique faible à ces observations.
La bromocriptine est le traitement de première intention du syndrome des jambes sans repos : mouvements périodiques du sommeil et/ou impatience des membres inférieurs.