Les cabanes de pierre sèche actuellement debout ne sont pas d'époque préhistorique, ni attribuables aux Gaulois, aux Romains ou aux hommes du Moyen Âge. Elles datent d'une période qui s'étend à peu près du XVIIe siècle au début du XXe siècle.
Elles sont l'œuvre de paysans, vignerons, cultivateurs, charbonniers, voire simples ouvriers accédant à la propriété de quelques arpents d'une pauvre terre à défricher. Certains sont devenus des spécialistes connus et sollicités, des sortes de maçons à pierre sèche, et ont pu user de ce savoir-faire comme activité secondaire.
Cette architecture populaire, œuvre de bâtisseurs sans diplôme, n'est pas une architecture improvisée ni approximative. Elle est le témoin d'une maîtrise technique très précise.
Actuellement, en France comme dans d'autres pays d'Europe, s'affirme de plus en plus la volonté de conserver, restaurer, en un mot sauvegarder ce patrimoine fragile. Des associations, en général issues du monde rural, naissent et mènent une action pédagogique, même en direction des plus jeunes.
![]() Gard : cabane en forme d'ogive tronquée | Gard : cabane rectangulaire, coiffée d'une pyramide tronquée | ![]() Aubais, Gard : cabane en forme de bonbonnière, au linteau double soulagé par une bâtière de dalles | |||
![]() Aubais, Gard : cabane en forme de parallélépipède surmonté d'une tourelle en retrait | Gard : cabane en forme de pain de sucre, avec marches volantes sur le couvrement | Plateau de l'Auverne, Hérault : cabane à degrés, en blocs basaltiques | Hérault : abri sous une terrasse de culture | ||
St-Jean-de-la-Blaquière, Hérault : cabane circulaire, toiturée, en "ruffes" (grès du permien) | St-Jean-de-la-Blaquière, Hérault : cabane circulaire, détoiturée, en "ruffes" (grès du permien) |
Deaux, Gard : édifice moderne (lucarne carrée surdimensionnée, chappe de ciment au sommet) | Idem : le rôle dévolu est celui de simple ornement de rond-point de la route de Méjannes-lès-Alès |