Rodez fut christianisée à partir des IVe et Ve siècles et les premières traces de la cathédrale remontent à l'époque de l'évêque saint Dalmas, vers 516. Il semble cependant que l'ensemble de l'édifice fut reconstruit vers l'an 1000. De cette époque, il ne reste que peu de vestiges (essentiellement lors de fouilles) car l'effondrement du clocher de la cathédrale romane en 1276 entraîna une totale reconstruction de celle-ci qui durera plus de trois siècles.
La première pierre de la cathédrale actuelle fut posée en 1277 par l'évêque Raymond de Calmont d’Olt. Cependant, la guerre de Cent Ans, puis les épidémies et notamment la peste noire de 1348 ainsi que diverses querelles au sein du diocèse provoquèrent une longue interruption de ce monumental chantier.
À la fin du XIVe siècle, un clocher purement défensif fut érigé, couronné d'une flèche de bois. Au XVe siècle, les travaux furent repris de plus belle avec l'achèvement du chœur et de sa voûte, puis le lancement de la construction du transept et des premières travées de la nef.
Pour l'accomplissement de ces travaux, les plus grands artistes de l'époque furent sollicités dont le sculpteur bourguignon Jacques Morel. Ceci explique l'origine de ce nouveau style médiéval qualifié de flamboyant à Rodez.
Au XVIe siècle, François d'Estaing et Georges d'Armagnac donnèrent un nouvel élan à la construction de la cathédrale. Après l'incendie du clocher en 1510, sa reconstruction telle qu'elle existe aujourd'hui, fut entreprise par une centaine de tailleurs de pierre, sous la direction d'Antoine Salvan de 1513 à 1526. L'achèvement du clocher et de la cathédrale intervinrent vers 1531.
Bien que les travaux de construction durèrent de 1277 jusqu’à la fin du XVIe siècle, la cathédrale bénéficie d’une remarquable unité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, le parti général de l’édifice fut fixé dès l’origine. Il est attribué à l’architecte Jean Deschamps, qui a mis en pratique dans le Midi les principes de l’architecture gothique définis dans la France du Nord. Le plan et l’élévation de l’édifice permettent d’établir une filiation entre Rodez et Limoges, Clermont-Ferrand ou Narbonne.
Le visage sévère de la façade occidentale témoigne de sa vocation défensive : elle est flanquée de deux tours massives qui étaient incorporées aux remparts. Seule « anomalie » à la rigueur flamboyante de l’ensemble : un frontispice classique, placé au faîte de la façade au milieu du XVIe siècle. Le clocher, surmonté d'une lanterne ajourée portant une statue de la Vierge, entourée de quatre anges thuriféraires, présente une exubérance ornementale flamboyante qui se retrouve dans la sculpture des portails du transept et dans le mobilier (jubé et stalles du XVe siècle).
La conception et l'élaboration des 7 nouveaux vitraux mis en place dernièrement :
Les 7 nouveaux vitraux .(Photographiés le 16/09/07 - Journée du patrimoine)
![]() Sa fiche explicative |
![]() Entrée Nord | ![]() Entrée Sud |