Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles - Définition

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Vie liturgique

Outre les offices quotidiens et dominicaux, c'est en cet édifice que sont célébrés les mariages et les funérailles des membres de la famille royale. Les baptêmes des enfants royaux ont été occasionnellement célébrés en l'église Église Saint-Jacques-sur-Coudenberg, voisine du palais royal.

L'intérieur de la cathédrale

L'intérieur de la nef

Vue de la nef de la cathédrale bordée de colonnes cylindriques supportant les 12 statues des apôtres
Adam et Ève chassés du jardin d'Éden, détail de la chaire, œuvre de H. F. Verbruggen (1699)
Le chœur de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule
Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance : le mausolée de Frédéric de Mérode, héros national, mort au combat lors de la révolution de 1830 - œuvre de Guillaume Geefs.

Dans la nef comportant huit travées barlongues ou rectangulaires, l'élévation est à trois niveaux : grandes arcades communiquant avec les deux collatéraux, triforium et fenêtres hautes.

La nef présente toutes les caractéristiques du style gothique brabançon : les voûtes quadripartites sont modérément élevées, les robustes colonnes bordant le vaisseau central de la nef, surmontées de chapiteaux à feuilles de choux, sont cylindriques et supportent les statues des 12 apôtres.

Celles-ci datent du XVIIe siècle, et furent créées par Luc Fayd'herbe, Jérôme Duquesnoy le Jeune, J. van Meldert et Tobias de Lelis, sculpteurs renommés de l'époque, tous natifs de Bruxelles. Il s'agissait de reconstituer la statuaire détruite par les iconoclastes calvinistes en 1566. Les statues de gauche représentent Simon le zélote, Bartholomé, Jacques le mineur, Jean l'évangéliste, André et Pierre ; celles de droite représentent Thaddée, Matthieu, Philippe, Thomas, Jacques le majeur et Paul.

Une série de seize petites chapelles latérales (huit au nord et huit au sud) s'ouvrent sur les bas-côtés. Chacune est pourvue d'une large baie flamboyante dotée de vitraux du XIXe siècle réalisés par Jean-Baptiste Capronnier.

La nef dispose d'une chaire baroque du XVIIe siècle, sculptée par Hendrik Frans Verbruggen en 1699. Le socle représente Adam et Ève chassés du jardin d'Éden après avoir cueilli le fruit défendu. Au somment, la Vierge et l'Enfant transperçant le serpent symbolisent la Rédemption.

Le chœur

Le chœur de la cathédrale comporte également trois travées rectangulaires et une abside à cinq pans. Son élévation est à trois niveaux : grandes arcades communiquant avec le déambulatoire, triforium et fenêtres hautes. Il est entouré d'un large déambulatoire sur lequel s'ouvre la grande chapelle axiale hexagonale baroque de la Madeleine, devenue la chapelle Maes (XVIIe siècle). L'adjonction de deux vastes chapelles latérales au niveau de ce chœur (chapelle du Saint-Sacrement et chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance) a fait en sorte qu'il est devenu beaucoup plus large que la nef et même que le transept, bien que celui-ci ait été allongé, à la fin du XIVe siècle, par l'ajout d'un narthex à l'extrémité du croisillon sud.

Chapelle du Saint-Sacrement

La vaste chapelle du Saint-Sacrement se trouve du côté nord du déambulatoire. De style gothique flamboyant, elle fut édifiée au XVIe siècle. Orientée d'ouest en est, elle prend naissance au niveau du croisillon nord du transept, mais sa largeur de 13 mètres est telle qu'elle déborde largement ce dernier vers l'extérieur. Longue de 28 mètres, elle se termine à l'est par une abside à trois pans, située presqu'au niveau de l'abside principale du chœur.
Elle possède une petite annexe correspondant à l'espace entre son abside et le rond-point du déambulatoire du chœur.

La chapelle est superbement ornée par de fins vitraux Renaissance, dons de différents souverains dont François Ier de France et Jean de Portugal, et créés par le verrier anversois Jean Haeck d'après les dessins de Bernard van Orley. Certains vitraux sont dus au peintre Michel Coxie. La fenêtre centrale, au-dessus de l'autel représentant la glorification du Saint-Sacrement est l'œuvre de Jean Baptiste Capronnier et date donc du XIXe siècle.

La chapelle communique avec le déambulatoire par quatre grandes arcades, ce qui permet de contribuer largement à l'éclairage naturel du chœur de la cathédrale.

Le trésor

La chapelle abrite le trésor de la cathédrale et contient quelques superbes œuvres d'art religieux, et notamment une croix-reliquaire anglo-saxonnne datée des environs de l'an 1000. Une belle sculpture de la Vierge à l'Enfant est une création du sculpteur allemand Conrad Meit, à l'époque de Marguerite d'Autriche, qui fut régente des Pays-Bas. Enfin il faut citer La légende de sainte Gudule, œuvre de Michel Coxcie.

Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance

La chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance est la vaste chapelle orientée, correspondant et quasi symétrique à la chapelle du Saint-Sacrement. Comme cette dernière, elle constitue une petite église dans la cathédrale, située à la droite (au sud) du déambulatoire avec lequel elle communique par quatre grandes arcades. Construite à la demande de l'infante d'Espagne Isabelle fille de Philippe II d'Espagne qui avait épousé l'archiduc Albert de Habsbourg, elle fut terminée en 1649.
Elle est ornée de magnifiques vitraux, œuvres de Jean De Labaer d'après des dessins de Théodore van Thulden, l'un des élève de Pierre-Paul Rubens. Ces vitraux décrivent les principaux épisodes de la vie de la Vierge Marie.
Au fond de la chapelle se trouve un autel fait de marbre noir et blanc avec au centre une Assomption de la Vierge. Elle est due à Jean-Baptiste de Champaigne, neveu de Philippe de Champaigne.

La chapelle Maes

La chapelle axiale de la cathédrale anciennement chapelle de la Madeleine est appelée aujourd'hui chapelle Maes. Construite au XVIIe siècle, elle est de style baroque et de forme hexagonale. Elle se loge entre les culées des deux arcs-boutants postérieurs du chevet. Elle est surmontée d'une petite coupole, elle-même couronnée d'un lanternon ajouré. La chapelle est dotée de baies dont les vitraux du XIXe siècle sont l'œuvre de Jean-Baptiste Capronnier.

Les vitraux

La cathédrale possède de superbes vitraux, notamment des XVIe, XVIIe et XIXe siècles.

Nef de la cathédrale : un des vitraux de Jean-Baptiste Capronnier (XIXe siècle).
L'un des vitraux de la légende du Saint-Sacrement : scène de la profanation des hosties par des Juifs en 1370 - œuvre de Jean-Baptiste Capronnier.
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