Cathédrale de Santo Domingo de la Calzada | |
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Nom local | Catedral de Santo Domingo de la Calzada |
Latitude Longitude | |
Pays | Espagne |
Région | La Rioja |
Département | La Rioja |
Ville | Santo Domingo de la Calzada |
Culte | Catholique romain |
Type | Cathédrale |
Rattaché à | Évêché de Calahorra et La Calzada-Logroño (co-siège) |
Début de la construction | XIIe siècle |
Fin des travaux | XVIe siècle |
Style(s) dominant(s) | Roman Gothique Renaissance Baroque |
Protection | Monument historique |
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La cathédrale de Santo Domingo de la Calzada, petite ville de la Rioja en Espagne, est dédiée à Saint Dominique de la Chaussée.
Depuis 1959, elle a le titre de concathédrale avec celle de Logroño et de Calahorra.
L’église primitive était placée sous l'invocation d’El Salvador (le Sauveur] et Santa María, pour laquelle le roi Alphonse VI a fait don d'un terrain en 1098.
Elle a été consacrée en 1106 par l'évêque Don Pedro Nazar. Elle a été Collégiale jusqu’en 1158 et Cathédrale depuis 1232, étant le siège de l'évêché de Calahorra-La Calzada.
Les travaux de l'église romane actuelle ont commencé en 1158, en conservant une grande partie de l'ancienne. Ils ont été dirigés par maître Garçion. Au XVIe siècle, une partie du transept a subi une importante modification avec l'extension du côté gauche pour la tombe de Saint Dominique. Organisée comme une église de pèlerinage, modèle existant le long du Chemin de saint Jacques de Compostelle et qui a comme caractéristique la prolifération de chapelles et l'existence d'un déambulatoire dans son chevet qui permet la circulation intérieure.
A l’intérieur il convient de souligner le retable, œuvre du sculpteur Renaissance Damián Forment. Le chœur plateresque d'Andres Nájera et de Guillén de Hollanda. Le retable hispano-flamand de maître Belorado. Et l'ensemble roman formé par le chevet et le presbyterium du style roman le plus pur. Une potence conserve le souvenir du pèlerin injustement pendu, en logeant un coq et une poule vivants, comme ceux qui rapporte la tradition qu'ils ont ressuscitée en manifestant l'innocence du pèlerin de Compostelle... Cette histoire constitue le Miracle du pendu-dépendu.
C’est un des meilleurs exemples espagnol d'architecture proto-gothique avec des critères romans en coexistant avec des voutes en berceaux croisées.
Organisée comme église de pèlerinage, à trois nefs, la centrale de largeur double et de hauteur supérieure, coupées par une croisée de transept et un chevet roman, et trois chapelles absidiales.
Le sculpteur Renaissance, valencien, Damián Forment a laissé dans la cathédrale une de ses œuvres les plus grandioses, celle du Retable. C’est la seule de ses réalisations qu'il a effectuées en bois, les autres étant en albâtre (retable du Pilier de Saragosse, retable du Monastère de Poblet, etc.) de neuf mètres large et de treize mètres de haut. Bien qu'il soit décédé en 1540 dans cette ville, il a laissé pratiquement terminée son œuvre.
La polychromie est l’œuvre d'Andres de Melgar.
Dans sa partie centrale la statue d'El Salvador, titulaire de la cathédrale. En haut l’Ascension de la Vierge. Le tout entouré de scènes comme l'Annonciation, l'Adoration des Bergers, l'Adoration des Rois, la Présentation, la Résurrection, Pentecôte, la Chute du Christ, la Cinquième Angoisse et la Flagellation. Il y a en outre vingt statues entre lesquelles Saint-Dominique de la Chaussée.
Quand en 1995 l'atelier diocésain de restauration des œuvres d'art a démonté le retable Renaissance et l’a transféré dans la chapelle de la croisée du transept, côté de l'Évangile (sud) on a découvert un chevet des plus originaux. Un des meilleures de l'architecture romane hispanique, un espace qui intègre la chapelle, l'abside, et la tribune avec la même perspective que les pèlerins pouvaient la contempler. La libération des piliers qui étaient occultés par le retable, permet d’admirer le plus grand ensemble iconographique roman de toute la Rioja.
Après une polémique dans laquelle ont pris part les meilleurs experts en Histoire de l'Art, il a été choisi de laisser le chevet de la Cathédrale découvert.
Des quatre pilastres décorés vers la chapelle, deux présentent une décoration exclusivement végétale. Dans le troisième une Trinité entourée des quatre tétramorphes. Et dans le quatrième le roi David.
La chapelle est la seule conservée des trois de l’église primitive romane.
Le chevet à remarquer les chapiteaux dans lesquels sont représente l'Apothéose du Christ, la Résurrection, Jésus sur les eaux, l’Annonciation et le Couronnement de la Vierge, l’Ascension, etc.
Une illumination superbe a été le complément à cette restauration extraordinaire.
Le chœur plateresque occupe la partie centrale de la cathédrale, et permet d’isoler totalement les moines du reste de l’église.
Il a été effectué sur commande de l'évêque Juan de Castellanos. Il a été réalisé par Andres de Nájera en 1527, et qui a exécuté la superbe chaise épiscopale. Et c’est Guillén de Holanda qui a exécuté les extraordinaires sièges.
Le chœur est composé de deux ordres de sièges. La partie haute est composée par 33 sièges et dans ses soutiens des bas-reliefs des saints et des prophètes. Dans la partie basse sont intégrés 26 sièges, dans ses soutiens des saintes et des vierges.
Il est effectué en noyer. Avec une grande profusion éléments décoratifs grotesques, végétaux, etc. Il communique avec les deux nefs latérales à travers cinq superbes escaliers.
Le sépulcre de saint Dominique est conçu comme l'élément central d'une chapelle de la cathédrale, elle se trouve à l'ouest du Poulailler.
Sur le couvercle le gisant du saint est roman fin du XIIe siècle. Saint-Domingue apparaît avec ses vêtements reposant sa tête sur des coussins et accompagné de six petits anges, deux à la tête, deux à la hauteur de la ceinture et deux aux pieds. L'œuvre était polychromé dont il ne reste que des traces.
Les scènes qui entourent le sépulcre ont été parrainées par l'évêque Diego López de Zúñiga et ont été effectuées vers 1440 en style gothique. Elles racontent les miracles du Saint.
Il est surmonté d'un baldaquin en albâtre, sur des dessins de Vigarny, et réalisé par Juan de Rasines en 1513. Il est décoré de bas-reliefs relatant la vie du saint.
Construit vers 1460, c'est une œuvre gothique en pierre polychromé qui loge un couple de gallinacé : un coq blanc et une poule de même.
Il est situé dans le bras droit de la croisée du transept, dans le côté de l'Epître (nord) face à la tombe de Saint Dominique. C'est le témoignage vivant et permanent de l'aide du Saint aux pèlerins. Et rappelle le célèbre miracle qui a propagé le nom de Santo Domingo de la Calzada sur tous les chemins du pèlerinage avec ce célèbre dicton qui dit : « Santo Domingo de la Calzada donde cantó la gallina después de asada ». (Santo Domingo de la Calzada, où a chanté une poule après avoir été cuisinée.)
Il existe un document dans les Archives de la Cathédrale, daté de 1350, de l'existence des gallinacés. C’est une bulle du pape d’Avignon, Clément VI (1342-1352) par laquelle on accordait des indulgences aux fidèles qui aideraient au culte de la cathédrale, et assisteraient à leurs offices divins ou « miransen al gallo y a la gallina que hay en la iglesia » .
Les gallinacés sont mensuellement remplacés, tâche qu'effectuent les bénévoles de la confrérie de Santo Domingo.