La chapelle Saint-Sébastien se situe à Dambach-la-Ville, dans le Bas-Rhin (France).
La chapelle Saint-Sébastien est située sur les hauteurs de Dambach-la-Ville, à flanc de coteau en plein vignoble du Frankstein. De son parvis, on domine le village et la région alentour entre Sélestat, au sud, et la colline d'Epfig, au nord. La vue porte à l'est sur le Kayserstuhl et sur la Forêt-Noire. Par temps clair, il est possible d'apercevoir la flèche de la cathédrale de Strasbourg.
La chapelle est un panachage de différents styles architecturaux. À un clocher roman succède une nef et un chevet gothiques. La sacristie date de la Renaissance. L'autel est quant à lui une magnifique œuvre baroque en bois.
La tour-clocher, de style roman et datant du XIIe siècle siècle, est la partie la plus ancienne du bâtiment. Massive et carrée, elle ne présente à sa base aucune ouverture d'origine, ce qui laisse supposer une fonction primitive de défense. Sur sa façade nord est adossée une construction récente servant de logement au gardien. L'étage des cloches est percé de quatre fenêtres bigéminées à arcades en plein cintre en pierre de taille. La tour est coiffée d'un toit pyramidal tronqué, d'un couronnement carré en bois et enfin d'un clocheton octogonal surmonté d'une croix.
Un grand bâtiment couvert d'un toit en bâtière relie la tour et le chevet. Il renferme la nef. Le mur sud est percé d'une porte romane contigüe à la tour, d'une grande fenêtre rectangulaire datant du XVIIe siècle siècle avec un vitrage en cul de bouteille ainsi que de deux fenêtres gothiques du XVe siècle siècle. À l'est, un bâtiment Renaissance du XVIIe siècle siècle sert actuellement de sacristie accessible par un escalier extérieur. La façade nord est percée de deux fenêtres gothiques, pendantes de celle de la façade sud, et d'une fenêtre romane dormante.
Le chevet, datant du début du XIV° siècle, est de style gothique. Il est décalé par rapport à la nef. Le faîte du pignon ouest est surmonté d'une croix florencée en granite. Quatre contreforts étagés garnissent la partie est du chevet et enserrent trois baies gothiques à vitraux. La niche comprise entre les deux contreforts orientés est-sud-est abritait un ensemble sculptural en bois représentant Jésus au Mont des Oliviers, aujourd'hui disparu.
Au droit de la sacristie se trouve un Christ en croix datant de 1687 appelée localement la Croix miraculeuse. Le visage du Christ évoque simultanément la douleur et la miséricorde. Son regard semble également suivre le visiteur dans toutes les directions.
La partie nord du pignon est de la nef comprend une cave voutée en plein cintre d'aspect très ancien. Sa fonction originelle reste un mystère tout comme le bombement semi-cylindrique qui surplombe son entrée. S'agit-il des restes d'une église primitive ? La pièce abrite un ossuaire recueillant très vraisemblablement les restes de l'ancien cimetière de l'église d'Oberkirch. Une légende locale attribue l'origine des ossements aux victimes de la répression du duc Antoine de Lorraine lors de la révolte des rustauds. Une bataille s'est en effet déroulée non loin de là, à Scherwiller, le 20 mai 1525.
Au-dessus de la grille qui empêche aujourd'hui l'accès à l'intérieur de l'ossuaire se trouve une plaque de grès portant une citation qui laisse n'importe quel visiteur songeur :
Was Ihr seid, sind wir gewesen - Was wir sind, werdet ihr werden
Ce que vous êtes, nous l'étions - Ce que nous sommes, vous le deviendrez
La nef est un bâtiment de 16,5 m de long. Sa largeur est comprise entre 9,5m côté chœur et 10,5 m côté clocher. La nef est surmontée d'un plafond plat en bois à poutres apparentes. Une tribune occupe le fond de l'église. Le mur avant de la nef est percé d'un grand arc en ogive de grès rose, excentré vers le sud.
Il a été construit au début du XIVe siècle siècle. Il prend la forme d'une voûte croisée d'ogives avec une clef de voûte polychrome représentant le visage du Christ. Le haut des trois baies arrières est décoré de vitraux, malheureusement masqués par le maître-autel.