Château de Digoine - Définition

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Introduction

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Le château de Digoine est situé sur la commune de Palinges, en Saône-et-Loire, sur un léger mamelon dominant la rive gauche de la Bourbince.

Description

Ce château du XVIIIe siècle est en partie l'œuvre de l'architecte Edme Verniquet. Au XIXe siècle, il fut ornementé de décors de Clodion (décors aquatiques). Il est agrémenté d'un petit théâtre privé dit à l'italienne, décoré par Cicéri et prisé tant par Offenbach que par Sarah Bernhardt. Sa bibliothèque circulaire d'inspiration néo-gothique est remarquable.

La construction comprend un corps principal de plan rectangulaire allongé flanqué aux deux angles de la façade Nord de grosses tours circulaires et, aux deux extrémités de la façade Sud, de courtes ailes en retour d'équerre.

Côté parc, précédé par un degré de six marches, l'avant-corps central de trois travées comporte un étage-attique qui équilibre celui des deux tours coiffées de bulbes surmontés de lanternons. Cet avant-corps comporte, au rez-de-chaussée, six colonnes à chapiteaux ioniques, à l'étage, six colonnes à chapiteaux composites et à l'étage-attique, des pilastres à chapiteaux corinthiens altérés, le tout étant couronné de trophées. Les balcons sont constitués d'un entablement composite légèrement incurvé au centre et d'appuis-corps en fer forgé.

Côté Sud, la façade est animée par un avant-corps central à peine saillant couronné d'un fronton triangulaire très bas dont le tympan est sculpté d'armoiries.

Le grand vestibule d'entrée, dallé de marbre noir et blanc, est décoré de bas-reliefs représentant des divinités aquatiques et de bancs de pierre reposant sur des pattes de lion. Les salons ont des boiseries de style Louis XIV. Dans l'un des tours, une bibliothèque de style troubadour, avec des boiseries en loupe d'orme et une cheminée en marbre, a été aménagée vers 1825. Le théâtre possède un plafond circulaire dont le décor fait alterner candélabres, guirlandes de fleurs, instruments de musique, angelots et monstres ailés portant des armoiries, dont le balcon blanc et or est également pourvu.

Une large allée, entre deux parterres de gazon ponctués de buis taillés, sépare la façade Sud de la grille d'entrée. Un vaste parc à l'anglaise de 35 hectares, un jardin à la française et une serre datant du XIXe siècle ainsi qu'un étang de 5 hectares complètent l'ensemble. Ces jardins ont le label « Jardin remarquable ».

Le château est une propriété privée. Il est ouvert au public.


Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis juillet 1993.

Historique

Le château fut successivement la demeure des familles de Digoine, de Damas, de Reclesne, de La Coste Messelière et Moreton de Chabrillan.

  • Xe siècle : le famille de Digoine bâtit une maison forte sur une motte et la dote d'une grant tour.
  • fin du XIIIe siècle : le fief échappe à la vassalité du comte de Clermont, seigneur de Charolles.
  • 1481 : Chrétien de Digoine, dernier représentant mâle de cette famille à posséder le château, est décapité pour avoir pris le parti de Marie de Bourgogne; sa fille unique, Anne de Digoine, porte tous ses biens à Jean de Damas de Marcilly, qu'elle avait épousé en 1472.
  • 1700 : après les Damas, le domaine est vendu par décret à François de Reclesne.
  • 1709 : après avoir rasé la vieille forteresse, le fils du précédent, Claude-Éléonore de Reclesne entreprend la construction d'un nouveau château.
  • 1770 : achèvement de la construction par la fille du précédent, Jacqueline-Éléonore de Reclesne, épouse de Louis Frottier de la Coste-Messelière.
  • époque révolutionnnaire : leur héritière, Marie-Élisabeth, n'émigre pas et transmet par mariage le patrimoine familial à Jacques-Henri-César de Moreton-Chabrillan, à qui on doit une partie du décor intérieur et des aménagements extérieurs.
  • 1908 : Philibert le Borgne, baron d'Ideville, lointain cousin du dernier des Chabrillan qui était mort célibataire et dont il avait pris la suite, disparaît sans héritier direct.
  • 1909 : vente du domaine à Pierre de Croix.
  • XXe siècle : celui-ci entreprend une vaste campagne de restauration avec l'aide de sa femme, Denyse du Chastel de La Howarderie.
  • époque moderne : le château est toujours la propriété de la famille de Croix.
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