La Cité-jardin est un concept inventé par Ebenezer Howard à la fin du XIXe siècle.
Son concept est mis en application par Raymond Unwin dans la réalisation des villes de Letchworth, Hampstead et Welwyn, à proximité de Londres.
La cité-jardin de Howard est définie par les principaux points suivants :
À terme, la cité-jardin ne devait pas rester un élément solitaire, mais devait faire partie d'un réseau plus large constitué de cités-jardins identiques de 30 000 habitants sur 2400 hectares, elles-mêmes situées autour d'une cité-jardin plus grande d'environ 58 000 habitants. L'ensemble étant relié par un réseau ferré dense.
Dès 1903, Howard cherche à mettre en application ses principes urbanistiques, en réalisant la cité-jardin de Letchworth, à 60 km au nord de Londres, ville dont les plans seront réalisés par Barry Parker et Raymond Unwin. En 1919, il renouvelle l’expérience et crée Welwyn, d’après les plans de Louis de Soissons.
L'idée de décentralisation sera reprise au cours des années d'après-guerre comme base théorique du plan de développement du Grand Londres. De même, la réalisation des villes nouvelles autour de Paris ou de Lille sera fondée sur ce principe.
En dehors des réalisations effectuées en Angleterre, aucune autre ne reprendra le concept dans son intégralité. C'est ainsi que l'on qualifiera, par erreur, de cité-jardin, toutes les réalisations urbaines mariant construction et nature.
Comme en France, dans un premier temps, seule une minorité d'hommes politiques et d'urbanistes s'intéressent aux thèses développées par Ebenezer Howard. La situation change après la Première Guerre mondiale.
On estime alors à 200 000 le nombre de logements manquants en 1919. Le gouvernement décide donc d'une politique volontariste de construction de logement social.
L'État belge décide notamment de subventionner des coopératives de locataires pour la mise en oeuvre de ces logements sociaux par l'intermédiaire des dommages de guerre allemands.
Un certain nombre de concours sont organisés dans l'immédiat après-guerre afin de proposer des modèles d'urbanisme pour ces nouveaux quartiers périphériques des villes et surtout de nouveaux modèles d'habitats avec des contraintes techniques, de coût et de confort moderne.
Les cités-jardins belges s'inspirent dans leur forme aux modèles venus d'Angleterre et des Pays-Bas, un certain nombre d'architectes belges ayant connu l'exil dans ces pays pendant la guerre. Cependant, contrairement au modèle d'Howard, ces quartiers ne sont pas des villes autonomes mais des banlieues résidentielles avec des équipements collectifs.
Les formes des bâtiments sont très différents d'une cité à l'autre : on retrouve des formes très traditionnelles d'habitat de style néo rural (cité du Logis Floréal à Watermael-Boitsfort par Jean-Jules Eggericx) à des formes très modernes et avant-gardistes (comme à Berchem-Sainte-Agathe par l'architecte Victor Bourgeois).
Parmi les différentes cités-jardins construites, on peut citer :
Mais les cités-jardins les plus célèbres ont été implantées dans ce qui était alors la banlieue de Bruxelles.
Plusieurs facteurs concourent à abandonner ce type d'urbanisme :