Claude Chassagny - Définition

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L'association pour la rééducation des dyslexiques

En 1954, il accepte la direction de l'école expérimentale de Boulogne jusqu'alors dirigée par Maria Montessori et y crée une classe pour enfants dyslexiques. C'est à cette époque qu'il met en place, à partir d'une trouvaille de l'un de ses dyslexiques, ce qu'il appellera bientôt la « méthode des séries ».

Sa réussite auprès des enfants donne aux parents l'idée de constituer l'Association Pour la Rééducation des Dyslexiques (APRD). L'APRD est créée en 1957. Il s'adjoint bientôt la collaboration du Dr André Haim (psychiatre), du Dr Leuret (neurologue), du Pr Victor Girard (neuropsychiatre), d'Olga Wilkomirsky (psychologue), et de pédagogues. Claude Chassagny assurent lui-même les cours et par Pierre Limosin avec qui il collaborera jusqu'à la fin. L'APRD forment les premiers « rééducateurs du langage écrit », créant un nouveau métier.

Le nombre croissant des enfants en difficulté, l'intérêt grandissant des spécialistes autour de cette question (médecins, psychologues, pédagogues puis bientôt psychanalystes), le peu de rééducateurs encore formés, son talent pédagogique, font rapidement de Claude Chassagny le spécialiste de la dyslexie et assurent sa renommée. Il est consulté de toute la France, voire d'Outre-Mer et aussi d'ailleurs (Afrique). L'école de la rue de Montmorency à Boulogne devient le point de rencontre de nombreux stagiaires et spécialistes. Françoise Dolto utilisera souvent les services de cette école, appréciant particulièrement les travaux de Claude Chassagny.

L'institut pédagogique d'enseignement rééducatif spécialisé

L'APRD doit arrêter ses formations de rééducateurs en 1973. Suite à la création des écoles d'orthophonistes, les médecins universitaires vivent comme concurrentielle cette formation.

Les rééducateurs formés sont alors reconnus comme "orthophonistes à compétences limitées" et obtiennent un droit d'exercice dans un statut de l'orthophonie médicalisée.

En 1971, Claude Chassagny crée l'Institut pédagogique d'enseignement rééducatif spécialisé (IPERS) afin de s'inscrire dans le champ de la formation continue.

Il met en place ses premiers séminaires de « pédagogie relationnelle du langage » (PRL).

Les années 60

Le professeur Warrot l'appelle à la Faculté de Lille afin d'y ouvrir une formation de rééducateurs du langage écrit qui sera suivie, quelques années plus tard, par la création de l'actuel Institut d'orthophonie. Claude Chassagny retrouve à Lille, un ami de lycée, Pierre Boyer, figure importante et respectée dans le monde de l'éducation surveillée du Nord. Ils associent leurs compétences et créer plusieurs lieux de réflexion et applications éducatives pour enfants délinquants et caractériels. Leur influence est grande et les promotions d'éducateurs alors formés en demeurent profondément marqués. À Lille, un établissement spécialisé pour jeunes exclus du milieu scolaire traditionnel porte actuellement son nom.

Au début des années 60, sollicité, par le directeur de la Sauvegarde de l'Enfance, monsieur Tanguy, il crée à Brest le tout premier CMPP de Bretagne : le centre Charcot. En 1967, il ouvre le second qui en 1995 devient le CMPP Claude-Chassagny.

En 1964, il ouvre à Fontenay-aux-Roses un internat pour enfants dyslexiques ou en difficultés scolaires. Ce lieu de recherche et d'application d'une « pédagogie curative » deviendra en 1967 : Centre d'application de pédagogie relationnelle et de rééducation. Il est aidé dans cette entreprise par les Dr Haim, Rudrauf, Privat, Girard, tous médecins psychiatres et par J-M. Malesys, psychologue.

Claude Chassagny a alors des contacts, tout spécialement avec Xavier Audouard, psychanalyste, responsable de l'École des Samuels (dont il rencontre également le directeur), avec Bruno Bettelheim et Françoise Dolto.

En 1967, il crée la revue Pratique des mots.


Parallèlement, Claude Chassagny enseigne à Beaumont-Sur-Oise où sont formés les instituteurs spécialisés de l'Éducation nationale.

Il est appelé au Québec et à Montréal où il ira trois années de suite former des pédagogues. La maladie l'empêchera de prolonger une collaboration qu'il appréciait tout particulièrement. Un établissement porte son nom à Montréal.

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