Compagnie des Mines de Basse-Bretagne - Définition

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Introduction

La Compagnie des Mines de Basse-Bretagne située en partie sur la commune de Poullaouen fut l'une des plus grandes entreprises industrielles françaises du XVIIIe siècle pour l'exploitation de gisements de plomb-argentifère qui commencèrent dès l'âge du bronze, dans une commune connue aussi pour la Révolte des Bonnets Rouges de 1675.

L'activité d'extraction connut la prospérité au XVe siècle avant d'être concurrencée par l'argent américain, puis de reprendre en 1732 grâce à Guillotou de Kerever qui crée la compagnie des Mines de Basse-Bretagne et compte 150 employés en 1741 puis 850 en 1751. L'apogée apparaît entre 1760 et 1790, avec jusqu'à 2000 salariés, produisant 600 tonnes de plomb et 1,5 tonne d'argent, ce qui en fait première mine métallurgique de France.

La création en 1732

Le 1er avril 1732, Guillotou de Kerever, négociant morlaisien, obtenait la concession. Le 6 du même mois étaient enregistrés aux greffes les statuts de la Compagnie. La mise initiale fut modeste, 30.000 livres répartie en 33 sols théoriques, 27 effectifs si l'on enlève les trois parts accordées à d'Anthenay et celles attribuées pour dédommagement aux derniers concessionnaires en date, Hubert de la Bazinière et Hubert de Villeroy. Deux composantes essentielles s'y manifestent : les négociants bretons avec le morlaisien Guillotou de Kerever, le quimpérois Gazon d'Ourxigné et le malouin Sébire des Saudraies, soit 30% du capital, et les banquiers: François Tronchin, fils d'Antoine Tronchin, syndic à Genève, et frère de Jean Robert banquier à Lyon, François Favre, genevois, banquier à Paris et le fils du banquier Jean-Louis Richard, cousin germain d'Isaac Vernet, le marseillais.

La forte rentabilité des années 1760 à 1790

La compagnie a racheté en 1760, pour 195.000 livres, une autre mine de plomb, la "Compagnie des Mines de Bretagne", appelée aussi compagnie des mines de Pontpéan, située sur la commune de Pont-Péan, en Ille-et-Vilaine, au sud de Rennes, fondée par l'armateur corsaire de Saint-Malo Noël Danycan. Ce dernier avait investi dans cette autre mine de plomb et obtenu, après deux ans d'effort la concession, le 11 février 1730, deux avant la concession de la Compagnie des Mines de Basse-Bretagne.

De 1766 à 1772 la compagnie afficha tous les ans des bénéfices supérieurs à 0,2 millions de livres. Entre 1760 et 1790, elle dégage un bénéfice cumulé de 4 millions de livres en trente ans, soit 130.000 livres en moyenne par an, une rentabilité exceptionnelle par rapport à un capital de de 2 millions de livres (6,%) et un chiffre d'affaires 400.000 livres (33%).

Entre 1760 et 1790, le mine compta jusqu'à 2000 salarié, mais un décompte plus strict fixait leur nombres à 618 en 1781. Elle fut dirigée par le scientifique et militaire Patrick d'Arcy (-1779), par ailleurs actionnaire des mines de la Compagnie de Carmaux aux côtés de Gabriel de Solages, et neveu d'un autre actionnaire, le chevalier Nicolas Robert d'Arcy, banquier jacobite parisien et spécialiste de la commission aux corsaires. Les cadres techniciens étaient pratiquement tous étrangers, surtout allemands, venus des mines du Harz et de Bavière. l’ingénieur Koenig fut recruté alors qu’il arrivait de Saxe.

Le chevalier Nicolas Robert d'Arcy, l’un des actionnaires s’était par ailleurs associé avec le marquis d’Hérouville, Antoine Ricouart d'Hérouville (1713-1782), le duc de Chaulnes, et Christophe Mathieu dans le but d’exploiter la mine de charbon de la compagnie des mines de Montrelais, près de Nantes, en y installant une pompe à vapeur de Thomas Newcomen. Christophe Mathieu, venu de la Compagnie des mines d'Anzin, était associé au projet pour sa connaissance de cette machine. En 1778, un projet de fonte au coke composé d'un mélange de charbon de terre et de charbon de bois échoua. La compagnie réussit cependant à installer un fourneau à réverbère.

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