Le condor des Andes se trouve en Amérique du Sud tout le long de la cordillère des Andes, du Pacifique et de l'Atlantique. Au nord, il est présent au Venezuela et en Colombie mais il y est extrêmement rare ; Il est surtout réparti au sud sur tout le long de la cordillère des Andes en Équateur, au Pérou, au Chili, en Bolivie et en Argentine jusqu'en Terre de Feu où il n'est pas rare de le voir voler au dessus des nombreux fjords des canaux chiliens. Il a été observé à l'est de la péninsule Mitre, sur l'île des États. Son habitat est essentiellement composé de prairies ouvertes et alpines non boisées. Sur ces zones andines il vit de 3 000 jusqu'à 5 000 m d'altitude. Mais le long des côtes, il peut vivre en haut des falaises surplombant l'Océan.
Les condors sont sociables, et vivent en groupe, sous la conduite d'un mâle dominant, l'apu, qui donne le signal de la curée.
Le condor des Andes est principalement un charognard qui se nourrit de cadavres d'espèces diverses, notamment ceux de la famille des camélidés tels la vigogne, l'alpagas, le lama ou bien le guanaco mais aussi de cadavres de bétail comme les moutons ou les bœufs. Il se nourrit de chair fraîche mais il ne rechigne pas non plus à se nourrir de chair à décomposition avancée. Sur les côtes du Pacifique, notamment celles de Patagonie, son alimentation est complétée par des charognes de phoques et de poissons mais aussi d'œufs d'oiseaux de mer, etc. Il lui arrive de s'attaquer à une proie vivante mais seulement si elle est jeune, malade ou bien de petite taille comme des souris, des insectes, des lézards. Faute de nourriture, il peut jeûner une à deux semaines.. Son orteil postérieur est situé trop haut pour pouvoir se refermer, ce qui l'empêche d'attaquer, de maintenir au sol ou bien encore de déchiqueter une éventuelle proie. Si cet oiseau mange trop, il ne pourra pas s'envoler et il devra digérer à même le sol. En moyenne, il se nourrit de 900 grammes de viande par jour.
Le terme vultur ou voltur vient du latin qui signifie « vautour » ; quant à gryphus, il vient du mot grec ancien γρυπός (grupós) qui signifie « nez crochu » mais la comparaison à un « bec en forme de crosse » lui correspond mieux. Le mot condor quant à lui provient du mot dérivé kuntur que le langage amérindien quechua utilisait afin de désigner ce grand oiseau. Les Incas le nommaient Kutur-Kuntur représentant le Dieu de l’air.
Cette espèce est décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758 dans la dixième édition de Systema Naturae sous son nom binominal actuel.
L'emplacement taxonomique exact du Condor et des six autres espèces de Vautours du Nouveau Monde reste flou. Bien que les vautours du Nouveau Monde et de l'Ancien Monde aient la même apparence et des rôles écologiques identiques, ils ont évolué à partir d'ancêtres différents dans des régions du monde différentes et ne sont pas étroitement apparentés. C'est seulement sur la façon dont les deux familles diffèrent que portent actuellement les discussions, certaines autorités ayant suggéré antérieurement que les vautours du Nouveau Monde étaient plus étroitement liés aux cigognes. Plus récemment, les autorités les ont maintenu dans l'ordre des Falconiformes avec les vautours de l'Ancien Monde ou les ont placés dans l'ordre des Accipitriformes.
Le condor des Andes est la seule espèce vivante de son genre, Vultur. Contrairement au condor de Californie dont on a retrouvé de nombreux vestiges fossiles ainsi que de quelques autres de ses congénères, les fossiles du Condor des Andes récupérés à ce jour sont rares. Les espèces de condors supposées exister au Plio-/Pléistocène en Amérique du Sud ont été plus tard été reconnues ne pas être différentes de l'espèce présente, bien que l'on sache, à partir de quelques os plutôt petits trouvés dans un dépôt du Pliocène du département de Tarija, en Bolivie, qu'il existait peut-être une sous-espèce plus petite V. gryphus patruus.