Les cormes des crocus doivent être plantés dans un sol bien perméable en situation ensoleillée ; les crocus d’automne dès la fin juillet, ceux à floraison hivernale et printanière dès le mois de septembre. Leurs pires ennemis sont les mulots et les campagnols qui en sont friands. Outre les banals crocus de Hollande, issus de sélections de Crocus vernus, le crocus printanier, et de Crocus flavus, et les crocus dits botaniques, obtenus surtout à partir de sélections et d'hybrides de Crocus chrysanthus, les producteurs spécialisés proposent un bon nombre d’autres espèces.
Dans les pays tempérés, il est parfaitement possible d’avoir des crocus en fleur dans un jardin de manière quasi ininterrompue de septembre à avril. Les espèces botaniques et leurs cultivars sont proposés par des producteurs spécialisés.
Certaines variétés supportent les longs hivers nordiques (Scandinavie, Canada), et des espèces printanières (notamment Crocus vernus et Crocus flavus) peuvent y fleurir en mars ou avril, parfois quelques heures seulement après que leur couverture neigeuse soit fondue.
Dans le langage emblématique des fleurs, selon la couleur, le crocus peut signifier différentes choses, toutes reliées au domaine de l'inquiétude. Bleu, il signifie : "J'espère, mais je crains"; jaune : "Rassurez-moi"; rouge : "J'ai peur de trop aimer"; violet : "Vous regrettez de m'aimer."
Dans la Bible, il y aurait deux allusions au crocus, situées toutes deux dans l'Ancien Testament.
Dans le Cantique des Cantiques, il y aurait une allusion au crocus, peut-être le Crocus sativus ou safran. Certains traduisent Cantique des Cantiques 2.1 ainsi: «Je suis un crocus de la Plaine, un lotus des Vallées." Plusieurs traducteurs traduisent la première fleur, celle qui est de la plaine ou région du Sharôn en Israël, par "narcisse" (habatseleth en hébreu), mais d'autres considèrent que le crocus pourrait être une meilleure traduction. Michael V. Fox, professeur au département des études hébraïques et sémitiques à la University of Wisconsin-Madison et auteur du livre The Song of Songs and the Ancient Egyptian Love Songs, préfère traduire le terme par "crocus", car c’est le sens du terme akkadien qui y correspond, habassillatu. Dans le passage de Ct 2.1, une jeune femme serait symbolisée par le crocus et une autre fleur, qui diffère elle aussi selon le choix de traduction.
Dans le Livre d'Isaïe, on parlerait aussi du crocus: Le désert et le pays aride se réjouiront; la solitude s'égaiera, et fleurira comme un crocus. (Isaïe 35.1) Il s'agit ici du même terme que pour le Cantique des Cantiques, habatseleth. Dans ce second passage, le crocus serait un symbole de la bénédiction divine.
Dans la mythologie grecque, on a le récit d’un jeune homme amoureux de la nymphe Smylax, qui ne répondait pas à son amour, et qui fut changé en crocus par les dieux pour apaiser sa peine. D'après l'Iliade, cette fleur formait aussi la couche de Zeus et d’Héra. De plus, Europa, une Phénicienne de haut rang, aurait été séduite par Zeus sous forme de taureau, en ayant respiré de sa bouche un crocus de safran. On représentait aussi les dieux et les héros grecs comme portant des vêtements de couleur jaune safran.
Dans la mythologie romaine, on affirme que, sur tous les lieux où s'aimèrent Junon et Jupiter, la semence se répandit sur le sol donnant naissance à un crocus de safran.