Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Ville | ParisIIIe |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattaché à | Archidiocèse de Paris |
Début de la construction | 1863 |
Fin des travaux | 1868 |
Style(s) dominant(s) | Néoclassique |
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L'église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, située 68 rue de Turenne dans le 3e arrondissement de Paris, a été nommée d'après le premier évêque de Paris, saint Denis (en conservant une graphie ancienne du nom de ce saint appelé Dionysius en latin), et en l'honneur de l'Eucharistie, source et sommet de la vie de l'Église.
Ce site est desservi par la station de métro Saint-Sébastien - Froissart.
Au cœur du quartier du Marais, au XVIIe siècle de nombreux et somptueux hôtels se construisent dont l’hôtel de Turenne, à l’angle de la rue Saint-Claude et de la rue Neuve-Saint-Louis (actuelle rue de Turenne). En 1684 s’installe dans cet hôtel le deuxième monastère des Bénédictines du Saint-Sacrement.
C’est Étienne-Hippolyte Godde qui reçoit en 1826 la commande par la ville de Paris de construire à cet emplacement l’église actuelle. Il avait terminé quatre ans plus tôt la construction de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou (rue Saint-Dominique dans le 7e ). Il achève en 1835 le gros œuvre de l'église. Comme il n’y avait aucune église consacrée au premier évêque de Paris, martyr décapité, on nomma cette église Saint-Denys.
La communauté paroissiale accueille l'une des maisons du Séminaire de Paris qui forme les futurs prêtres et participe ainsi au dynamisme de la vie paroissiale.
L’architecture néoclassique et la décoration sont typiques du début du XIXe siècle et fort similaires à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou.
La façade très simple est pourvue en son centre d'un péristyle à quatre colonnes ioniques, surmonté d'un fronton triangulaire décoré d'un bas-relief par le sculpteur J-J Feuchères et représentant les vertus théologales : au centre, la Foi qui élève le calice et l'hostie (le saint sacrement), à gauche, l'Espérance appuie l'ancre sur des tables rappelant le Chema Israël et à droite la Charité protège un enfant et tend un cœur brûlant vers le livre où se lit une phrase de l'hymne à la charité de Saint-Paul. De part et d'autre de l'entrée, deux niches avec les statues de saint Paul et de saint Pierre.
L'orgue de Daublaire-Callinet date de 1839, et a été restauré deux fois, la première fois en 1866 par Cavaillé-Coll et la seconde fois en 1969.
Aujourd’hui, la notoriété de l’église tient en partie au fait qu’elle abrite (dans la première chapelle à droite) une Pietà exécutée en 17 jours par Delacroix en 1844. « ce chef-d’œuvre qui laisse dans l’esprit un sillon profond de mélancolie » selon Baudelaire.
Une récente restauration a révélé la beauté des Pèlerins d’Emmaüs, œuvre peinte à la cire par François-Edouard Picot.