Les forces aériennes stratégiques françaises sont créées le 14 janvier 1964 et sont chargés de l'emploi des armes nucléaire au sein de l'armée de l'air française.
Elles sont historiquement les premières forces sur lesquelles repose la dissuasion nucléaire française. La première prise d'alerte d'un Mirage IV armé de la bombe AN-11 et d'un avion ravitailleur Boeing KC-135 le 8 octobre 1964 marque le début de la permanence de la Force de dissuasion nucléaire française.
En avril 1965 est confirmée la volonté d'établir une base de lancement de missiles sol-sol balistiques stratégique (SSBS), sous le commandement de la Force aérienne stratégique. C'est au Plateau d'Albion qu'est placée la Base aérienne 200 Apt-Saint-Christol, qui est opérationnelle le 2 août 1971, jusqu'à son démantèlement le 16 septembre 1996.
Au printemps 1966, avec 9 escadrons de Mirage IV, l'ensemble de la 1ere composante de la force de dissuasion est réalisée. Elle comprendra 60 Mirage IV répartit sur neuf bases sur le territoire métropolitain français en 1973.
Le Commandement des Forces aériennes stratégiques (FAS) est historiquement situé à Taverny mais suite aux restructurations annoncées doit s'implanter à Lyon-Mont-Verdun en 2011.
En 2008, les 60 Mirage 2000N des FAS sont stationnés sur la base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur et la base aérienne 125 Istres-Le tubé.
Fin 2010, il n'y a plus que deux escadrons nucléaires de 20 avions chacun au sein des FAS (FAS) : l'escadron de chasse 1/91 Gascogne sur la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson et l'escadron de chasse 3/4 Limousin à la base aérienne 125 Istres-Le tubé. Ce dernier, équipé de Mirage 2000N, est opérationnel avec l'ASMP-A depuis le 1er octobre 2009.
Les FAS comprennent en outre le Groupe de ravitaillement en vol 2/91 Bretagne opérant sur C 135 FR.
Les Dépôts ateliers de munitions spéciales (DAMS) sont des lieux très protégés où sont stockées et assemblées les armes nucléaires destiné à la FAS et l'aviation navale. Depuis le retrait des bombes largués par avion, elles sont montées sur les missiles Air-Sol Moyenne Portée de l'armée de l'air et de la marine.
En 2008, cinq dépôts sont en activité dans les bases aériennes de Saint-Dizier, Istres, Avord, Luxeuil et Mont-de-Marsan; Les deux dernières sont susceptibles de fermer après la réduction du format de la FAS à 40 avions annoncé par le président Nicolas Sarkozy en mars 2008.
Ils sont en juillet 2010 réorganisées et perdent leur nom à l'occasion de l'arrivée du missile ASMP-A. Jusqu'à présent, le missile et la tête nucléaire étaient stockés au même endroit; Désormais le missile sera confié à l'escadron qui le met en oeuvre alors que les têtes nucléaires seront dans ce qui s'appelle désormais un bâtiment K.
Sur les cinq DAMS existants, trois sont ainsi rénovés (Istres, Saint-Dizier, Avord). Un quatrième (Mont-de-Marsan) pourrait être conservé. En revanche, celui de Luxeuil sera fermé.