Géostratégie de la Serbie - Définition

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Les voisins balkaniques et centraux

Grèce  Grèce

Autriche  Autriche

Hongrie  Hongrie

Bulgarie  Bulgarie

Roumanie  Roumanie

Albanie  Albanie

Les entités ethniques

 République serbe de Bosnie

Drapeau du Kosovo  Kosovo

 Union européenne

Lors des négociations d'adhésion de la Grèce, en 1978, avec la CEE (nom de l'UE à l'époque), il a été proposé à la Yougoslavie de devenir membre de la CEE. La Yougoslavie étant fidèle à sa politique de non-aligné a bien entendu refusé de devenir membre de la CEE. Aujourd'hui la Serbie qui est l'héritière de la Yougoslavie (comme la Russie de l'URSS) désire devenir membre de l'UE . Pour la question du problème "Kosovo", l'UE n'a pas de politique envers la Serbie pour la simple et bonne raison que les membres de l'UE ne sont pas tous en accord sur la politique de reconnaissance du Kosovo. Certain membres comme l'Allemagne et la Slovénie ont reconnu le Kosovo, d'autre comme l'Espagne et la Grèce non.

Les progrès

La Serbie ne rencontre pas de difficultés particulière dans l'accomplissement des critères de l'UE. La lutte contre la corruption est la réforme la plus compliquée qu'elle pourrait rencontrer. Le 15 juillet, la commission européenne à proposé la libéralisation des visas pour la Serbie à partir du 1er janvier 2010.

Les obstacles

Le blocage des Pays-Bas est la seul difficulté de l'adhésion de la Serbie à l'UE. La Hollande est le seul pays de l'UE qui considère encore que la Serbie ne collabore pas pleinement avec la Cour pénale internationale de la Haye malgré les arrestations de Slobodan Milošević et de Radovan Karadžić. Les Hollandais réclament encore plus de preuves de la bonne volonté de Belgrade à arrêter les personnalités Serbes impliquées dans les guerres des années 90, notamment l'arrestation du général Serbe Bosniaque, Mladic qui est en fuite.

Les grandes nations

Russie  Russie

Des origines, la langue, le sang et l'Église

Les Russes et les Serbes sont deux peuples slaves, il parlent donc deux langues issues du même idiome, le slave commun, chaque langue ayant cependant ses propres variations . De plus, les deux nations slaves sont toutes les deux des peuples chrétiens orthodoxes et utilisent la même langue pour les pratiques religieuses, le slavon d'église . Tous ces paramètres amènent à une proximité culturelle des deux peuples. Après la chute de Constantinople en 1453 puis de Smederevo en 1459, les églises serbe et grecque ont élu Moscou comme troisième Rome, Moscou étant la dernière grande ville orthodoxe du monde à être restée fidèle au culte orthodoxe. Des militaires, des religieux et des savants partirent alors pour Moscou. On peut dire que leur objectif fut relativement couronné de succès car c'est autour de Moscou que s'est construite la Russie moderne. Aujourd'hui encore, les églises serbe et russe partagent ce messianisme : par exemple, à partir de 1990, après la chute du bloc soviétique, un nombre important de moines orthodoxes partirent de Serbie pour re-christianiser la Russie post-soviétique, ce qui rapprocha encore plus les deux églises orthodoxes.

La Russie protectrice des serbes sous l'occupation ottomane

Des les XVIIe et XVIIIe siècles, après l'occupation de la Serbie par l'Empire ottoman et une fois que la Moscovie fût elle-même totalement libérée de l'occupation mongole, la Russie subventionna largement la Serbie et le Monténégro, derniers berceaux de la culture serbe avec la diaspora d'Autriche-Hongrie. En 1806, le tsar va jusqu'à occuper la région de Kotor , le port de Budva, les îles de Hrvar et de Brac et l'Herzegovine serbe, avec laquelle il chercha ensuite a reprendre la ville du Dubrovnik qui était sous le contrôle de Napoléon, le tout dans le but de créer un État serbe auquel était prévu d'annexer également une partie de la Dalmatie . À la suite du traité de Tilsitt, Paul Ier est finalement obligé d'évacuer la région.

Cependant, 20 ans plus tard, le prince-évêque Petar II Petrović-Njegoš, le fameux prince poète, considéré aujourd'hui encore comme le plus grand écrivain de la littérature serbe, entreprend un voyage en Russie où il est décidé de procéder à des échanges d'ambassadeurs. L'ambassadeur nommé est un serbe de Dubrovnik, Jeremij Gagic. L'objectif de la Russie est l'établissement d'un port au Monténégro, le contrôle d'un port dans des eaux chaudes étant un objectif russe de longue date. Les Serbes d'Autriche, qui sont avec les Serbes restés sous administration ottomane, étant en train de fomenter le premier soulèvement serbe, demandent à la Russie son soutien par le biais de Georges Karadordevic. La encore, en raison du traité de Tilsitt, les Russes ne peuvent intervenir de manière décisive comme ils le désireraient et se contentent d'envoyer des conseillers militaires. On voit là les limites de la politique pro-serbe russe, qui en raison de facteurs politiques internationaux de court terme ou en raison de la situation de faiblesse de la Russie, ne peut venir en aide à ses frères serbes (ce qui est également le cas concernant la Bulgarie).

Lors de la seconde révolte serbe contre les Turcs, la Russie, ayant davantage de marge de manœuvre, pesa de tous son poids diplomatique et devint officiellement le protecteur de la Serbie, la détachant ainsi de l'emprise totale des Turcs. Lorsque, en 1878, le sort de la Bosnie est décidé, la Russie fait faux bond aux Serbes malgré les 5 000 volontaires russes engagés avec la Serbie. Cette situation conduira à la crise bosniaque de 1908 et, en 1914, l'alliance Serbie-Russie déclenchera le mécanisme des alliances et donc la Première Guerre mondiale.

L'Union Soviétique et la Yougoslavie royaliste et socialiste

Suite à la révolution bolchevique de 1917, la Yougoslavie royaliste devient l'État à abattre pour l'URSS. En effet, plus de 100 000 Russes blancs sont réfugiés auprès de la monarchie serbe des Karadordevic, qui gouverne la Yougoslavie de 1918 à 1941. La politique anti-serbe de l'URSS est si forte quelle encourage l'indépendance de la Croatie, de la Slovénie et de la Macédoine. Accusant la Yougoslavie d'être une prison des peuples et les Serbes d'être des « bourgeois grand-serbes », l'URSS a même subventionné le Parti paysan croate, premier parti ayant des revendications indépendantistes .

Avec la Seconde Guerre mondiale, Moscou change de stratégie : plus question de « diviser pour affaiblir », l'union de la Yougoslavie est nécessaire pour combattre les nazis. Courte période d'amitié entre Yougoslavie et URSS : très vite après la fin de la guerre, des 1947, Tito quittera le Bloc de l'Est, pour rejoindre le camp des non-alignés.

La Russie et la Yougoslavie sous Milosevic

La Russie et la Serbie aujourd'hui

Malgré les nombreux changements de régime en Russie comme en Serbie, sauf lors de la période de l'entre-deux-guerres, la proximité culturelle entre les deux peuples leur a permis de conserver des liens forts. Après la chute de Milosevic, très proche de Moscou, la Serbie du président Zoran Đinđić s'est tournée vers les États-Unis et l'Union européenne. Par exemple, en 2003,Jovica Stanišić chef de la Sûreté d’État de Serbie (DB) a fourni aux forces américaines les plans du réseau de bunkers de Bagdad, construits et mis en place au cours des années 1970 par la Yougoslavie de Tito . Cela ouvrit la porte à une ère nouvelle de relations américano-serbes. Mais la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par les États-Unis et leur politique pro-kosovare et anti-serbe a affaibli les partis pro-américains de Serbie. La Russie a profite des erreurs de Bush fils pour regagner en importance sur l'échiquier balkanique . Grâce à une politique de soutien vis-à-vis du Kosovo ainsi qu'un fort soutien économique (près de 1 milliard de dollars), ainsi que le projet South Stream qui offre un double intérêt géostratégique, elle fit de la Serbie la « nouvelle Ukraine » du gaz européen, lui assurant au passage une indépendance énergétique et lui offrant une importante manne financière sous forme de droits de passage. Cette politique permis à la Russie de reprendre sa place prépondérante en Serbie .

États-Unis  États-Unis

République populaire de Chine  Chine

Allemagne  Allemagne

France  France

Voir aussi : Relations entre la France et la Serbie

 Royaume-Uni

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