Histoire des Seychelles - Définition

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Bibliographie

  • Braudel, Fernand (1966) : La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II. Tome 1, seconde édition, Armand Colin, Paris.
  • Därr, Wolfgang (2004) : Seychelles. DuMont Verlag, Cologne
  • Dupon, Jean-François (1977) : Contraintes insulaires et fait colonial aux Mascareignes et aux Seychelles. Atelier reproduction des thèses, Université de Lille III, Lille
  • Scarr, Deryck (2000) : Seychelles since 1770. Hurst & Company, Londres
  • Schomerus, Menko (1976) : Seychellen, Madagaskar, Réunion, Mauritius, Komoren. Verlag Volk und Heimat, Buchenhain vor München

Vers l'indépendance

De même qu'à Maurice, la Première Guerre mondiale est une période d'isolement, de récession économique et d’accroissement de la pauvreté. En 1916, un contingent militaire de 796 hommes s'engagent aux côtés des alliés en Afrique. Le retour à la normale en 1919 ne dure que dix ans : la crise de 1929 touche de plein fouet les exportations seychelloises et il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir l’économie repartir vraiment. Pendant la guerre, 900 jeunes Seychellois combattent en Afrique du Nord sous l’uniforme britannique. Après la guerre, la Grande-Bretagne mène par le biais du nouveau gouverneur Sir Selwin Clark un plan décennal pour développer l'irrigation, la pêche, les exploitations forestières et construire de nouveaux logements. Mais les salaires restent extrêmement bas et le solde de la balance commerciale fortement déficitaire, le cours des matières premières exportées étant très bas et celui des produits manufacturés importés très élevés. Soutenue de l’extérieur, l’économie seychelloise se redresse peu à peu.

En 1964, deux partis sont créés : le Seychelles Democratic Party (SDP) et le Seychelles Peoples United Party (SPUP) dont les orientations sont opposées. Tandis que le SDP cherche à intégrer au mieux les Seychelles dans l’Empire britannique et à garantir une pleine citoyenneté aux Seychellois, le SPUP affiche d’emblée l’objectif d’obtenir l’indépendance de l’île. Depuis la fin de la guerre, une assemblée représentative est impliquée dans les décisions du gouverneur. Lors des élections de novembre 1970, le SDP obtient 52,4% des voix et, à la faveur du mode de scrutin, deux fois plus de sièges que le SPUP. James Mancham devient premier ministre du gouverneur. Les élections de 1974 apportent un résultat comparable et les Seychelles obtiennent en 1975 le statut de « colonie autonome ». Les deux partis nouent une coalition et l’île gagne son indépendance en janvier 1976 : Mancham devient président et son opposant, France-Albert René, premier ministre de la nouvelle République. Contrairement à sa ligne originelle, le SDP combat finalement comme le SPUP pour l’indépendance. Mais la coalition est de courte durée : à la faveur d’un déplacement à l’étranger de Mancham, René s’empare du pouvoir par un coup d'État. Dès lors, dans un contexte de parti unique, il mène une politique d’inspiration socialiste. Sous la pression de la communauté internationale, le pluralisme politique est réintroduit en 1992. L’ancien vice-président de René, James Alix Michel, devient président le 14 avril 2004 puis est réélu à cette fonction le 31 juillet 2006.

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