Histoire des épizooties de grippe aviaire - Définition

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Contexte et avertissement

L’apparition du virus H5N1 en 1997 puis son retour en 2003, suivi d’une extension à une cinquantaine de pays en 3 ans, après l'émergence d'autres maladies d’origine animale (SRAS, Ebola, Vache folle...) ont ré-attiré l’attention des scientifiques et du public sur l’histoire de la grippe aviaire.

« Jusqu’à ce printemps, on n’avait jamais constaté de mortalité liée à un virus influenza hautement pathogène dans l’avifaune » pouvait-on lire dans une note technique de l'union (française) des fédérations de chasse sur la grippe aviaire (30 août 2005). En réalité, les chroniqueurs du passé citent de nombreux exemples de mortalités brutales et importantes d’oiseaux. Certaines d’entre elles semblent pouvoir être attribuables à la grippe aviaire hautement pathogène ou à la maladie de Newcastle.

Le virus grippal peut (selon les souches et sous-types considérés et selon l'histoire immunitaire des populations qu'il infecte) toucher les oiseaux, l'Homme et/ou d'autres mammifères. Il est donc délicat de tenter d'en faire l'histoire humaine ou animale.

Cet article a plutôt pour objet l'histoire des épizooties, tout en signalant les moments où un virus à caractéristique épidémique ou pandémique aurait pu passer de l'animal à l'Homme ou inversement.

L'histoire écoépidémiologique des virus grippaux est complexe et délicate car ;

  • La transmission de la grippe, des oiseaux à l’homme, est peut-être très ancienne. or la grippe ne laisse pas de déformations ou de traces caractéristiques réputées détectables sur les ossements d'individus malades ou ayant survécu à la maladie. Par ailleurs les fossiles d'oiseaux volants se conservent particulièrement mal en raison de la fragilité de leurs os et plumes, d'autant que les cadavres d'oiseaux sont généralement rapidement consommés par des organismes nécrophages.
  • La grippe date peut-être des débuts de l’élevage, mais elle pourrait aussi être bien antérieure chez nos ancêtres humanoïdes et mammifères, or l'ARN et les virus sont trop fragiles pour se fossiliser ou résister au temps et permettre des études de paléovirologie basées sur leur éventuelle présence fossile.
  • On peut même imaginer qu’un virus de type HxNy affectait déjà les dinosaures, mais de telles hypothèses ne restent que pure conjecture tant qu’elles ne sont pas étayées par des preuves scientifiques. C'est donc à la période historique classique, c’est-à-dire correspondant à l'écriture que se limitent nos connaissances.
    • Les descriptions scientifiques et historiques précises sur les maladies aviaires sont rares avant la fin du XIXe siècle (1880), même si de nombreux documents d’archive permettent d’identifier ou suspecter des maladies du passé en comparant leurs symptômes ou traits écoépidémiologiques avec des zoonoses contemporaines. :
    • La dénomination ancienne des maladies n'est pas fiable.
    • En termes de symptomatologie, l’oiseau est assez peu « expressif »

Les descriptions antiques ou médiévales ne permettent donc pas d’identifier la peste aviaire avec certitude. Les chroniqueurs ont cependant gardé la trace d’épizooties parfois impressionnantes dont l’étude rétrospective peut être utile à la compréhension de l’écoépidémiologie de la grippe à virus Influenza A, B ou C.

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