En 1918, on a noté une conjonction de mortalité chez l’homme et le porc durant l’épidémie.
Concernant les félins récemment touchés ;
Plusieurs épisodes ont concerné le chien, avec un virus émergeant, aux USA.
Le déni est une constante des épidémies a rappelé Norbert Gualde en 2005. On pourrait en dire autant de la recherche d’un bouc émissaire, éventuellement choisi parmi les humains quand la zoonose passe à l’Homme (cf. Peste noire ou sida par exemple).
Quand les scientifiques chinois ont décrit la grippe aviaire dans une réserve naturelle, les autorités chinoises ont d’abord nié, comme elles l’ont fait pour le SRAS. Le secteur avicole n’a pas remis en question certaines pratiques à risque (utilisation de fientes, plumes, transports de poussins ou canetons sans mesures suffisantes de biosécurité, hypersélection, appauvrissement génétiques, etc).
Dans le passé récent, l’épidémie c’est-à-dire la diffusion (et non l’apparition du pathogène) semble presque toujours pouvoir être liée à l’activité humaine (voyages, activité, commerce, trafic, pratiques alimentaires, sexuelles, d’élevage ou commerciales à risque, pénétration des forêts primaires, introduction d'espèces ou de transgènes...).
L’étude de cadavres humains conservés dans les sols gelés, ou des pièces d’autopsies conservées dans de la paraffine n’ont pas encore permis de connaître avec certitude l’origine du virus de la grippe espagnole, mais les données disponibles (plusieurs variants du virus pandémique reconstitué) laissent penser que le virus H1N1 de 1918 pourrait être passé directement de l’oiseau à l’homme avant d’avoir été transporté notamment par les troupes militaires dans le monde).
On ne sait pas où le virus se cache entre les épisodes d'épidémies. Pour le virus aviaire, une hypothèse est qu’un réservoir permanent de virus est entretenu dans le nord où il peut être conservé dans le froid, dans l’eau gelée plusieurs durant mois (pas d’UV lors de la longue nuit polaire).
Les oiseaux migrateurs sont plus infectés lorsqu’ils sont au nord en été (ex 25 %) mais la même population d’oiseaux arrivée dans le sud en hiver ne porte presque plus de virus. (Les porteurs sont morts avant d’arriver et /ou les oiseaux ont guéri).
Le virus est réputé mal se conserver « dans les eaux chaudes et dans les eaux saumâtres et salées ; il se conserve bien dans l’eau douce et dans le froid » dit Barbara Dufour (2005).