Histoire des épizooties de grippe aviaire - Définition

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Bibliographie

  • Blancou J. - Histoire de la surveillance et du contrôle des maladies animales transmissibles. Office international de épizooties, Paris, 2000, 366 p.
  • Fleming G. - Animal plagues : their history, nature and prevention. London, Chapman and Hall, 1871, 548 p.
  • Heusinger C.F. Recherches de pathologie comparée - Cassel chez H. Hotop ; vol. I, 1853, 674 p. et vol. II, 1853, DXLIX p.
  • Marr J.S. & Callisbert C.H. - « Alexander the Great and Wets Nile Virus Encephalitis » Emerg.Infect.Dis., 2003, 9: 1599 -1603.

Comprendre le passé pour mieux prévoir l’avenir ?

Il est urgent de comprendre l'écologie du virus pour mieux s'en protéger, mais sans oublier que le contexte de 2006 n’est plus comparable même à celui de la dernière pandémie. Ainsi, en 1968, il y avait en Chine :

  • 800 millions de chinois (contre 1 milliards en 2005)
  • 50 millions de porcs (contre 500 millions en 2005)
  • 120 millions de poulets (contre 13 milliards à 14 milliards en 2005)

L’élevage industriel, intensif et mondialisé de poulets, dindes, oies et canards génétiquement très proches offre maintenant un terreau de culture idéal pour les virus aviaires.

Le poids des populations et leur richesse relative par continent et par pays ont beaucoup évolué depuis deux siècles.

Les maladies émergentes et nosocomiales ont beaucoup gagné en importance depuis 1968. Le Sida, de par ses effets sur l’immunité semble pouvoir accélérer une pandémie.

Seuls les pays riches peuvent abattre des dizaines de millions de poulets d’un coup, sans crise socioéconomique ou impacts sur la santé des gens.

On vise donc la vaccination, mais comme dernière barrière : « Vacciner c’est abdiquer », car c’est probablement conserver le virus pour très longtemps, et cela impose de vacciner sans arrêt chaque nouvelle génération de poulet (Veut-on, peut-on et doit-on vacciner 13 milliards de poulets plusieurs fois par an à raison d’environ 1 euro par poulet ?), par ailleurs, à la mi 2006, le vaccin-prototype n’est que peu efficace et ne peut être produit en quantité suffisante pour vacciner plus de 1,5 % de la population planétaire.

  • On ne peut par ailleurs raisonnablement envisager une éradication mondiale définitive notamment en raison du réservoir naturel qui est immense et de la haute capacité d’adaptation des virus grippaux.

Les spécialistes rappellent que selon le virus ou sous-type en cause, selon la nature de l’épidémie ou de la pandémie, différents groupes humains seront plus ou moins affectés : En 1918 et 1919, la grippe espagnole a fait des hécatombes dans le Pacifique (pas d’immunité au virus). Et en Europe la mortalité au lieu d’une courbe en « U » avait une forme de « w » avec un pic intermédiaire de mortalité de jeunes de 15-25 ans. Et la mortalité a été très anormalement supérieure chez les hommes par rapport aux femmes. (remarque : la femme a une immunité plus efficace, mais le paye par les maladies auto-immunes qui la touchent: plus 80 % des victimes de ces maladies sont des femmes).

Source principale : émission radio française de France-Culture qui nous invitait le 27 septembre 2005 à remonter dans le temps pour éclairer la situation de 2005. En partant (et en parlant) en tout cas d’abord de la peste des oiseaux.

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