Ilium (roman) - Définition

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Ilium est un roman de science-fiction de Dan Simmons, publié en 2003.

Ilium est l'un des noms désignant la ville antique de Troie, et le roman de Dan Simmons s'inspire du récit de l'Iliade d'Homère, en la transposant dans un univers futuriste. Le récit fait référence à toute une série d'autres classiques de la littérature, dont certaines pièces de Shakespeare, notamment La Tempête, et À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

Le roman Olympos, paru en 2006 en littérature, poursuit le récit commencé dans Ilium.

L'univers d'Ilium

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

L’action se déroule dans le système solaire, quelques milliers d'années après qu'un virus appelé le Rubicon a anéanti l'humanité. Seuls ont survécu quelques milliers d'humains qui disparaissent mystérieusement. La terre est passée sous le contrôle exclusif d'une nouvelle sorte d'humains, les posthumains, au corps modifié par les nanotechnologies et à l'ADN améliorée. Réfugiés dans des habitats spatiaux et dotés d'une technologie très avancée, notamment dans le domaine de la physique quantique, ils n'ont pas été atteints par le virus. Ils repeuplent la terre d'"humains à l'ancienne", avec quelques légères modifications génétiques, et leur offrent une vie terrestre limitée à cent ans, mais rendue agréable par les robots serviteurs qui s'occupent de toutes les tâches, et libérée de toute crainte des blessures, de la maladie et de la mort grâce à la "firmerie" chargée d'assurer l'entretien de leur corps. Ces humains perdent rapidement toute culture, connaissance et technique, et mènent une vie facile remplie de fêtes.

Sur les satellites de Jupiter, les robots envoyés puis abandonnés par les posthumains ont développé une société et une culture propres : ce sont les Moravec. Certains d'entre eux vouent, parallèlement à leurs taches quotidiennes, une passion débordante à l'étude littéraire de certaines œuvres humaines, comme celles de Proust et de Shakespeare. Mais ces Moravec s'inquiètent des quantités importantes d'énergie quantique détectées sur une planète Mars récemment terraformée et qui menacent la structure de l'univers ; ils soupçonnent les posthumains d'en être responsables. Leur inquiétude les pousse à prendre contact avec les robots qui peuplent la ceinture d'astéroïdes proche de la Terre, les Rocverc, et à organiser une mission de reconnaissance sur Mars.

Sur une terre antique, la guerre de Troie fait rage, et les héros de l'Iliade s'affrontent depuis déjà neuf ans. Tous les dieux du panthéon grec sont présents, bien vivants, et dotés de pouvoirs puissants et d'une technologie très avancée. Ils observent les combats et se réjouissent, influant de plus en plus sur le déroulement de la guerre. Zeus a ressuscité une poignée de spécialistes de l'Iliade ayant vécu à différentes époques, afin de s'assurer que le conflit se déroule conformément au récit d'Homère. Ces érudits, les "scholiastes", sont équipés de protections hautement technologiques, mais limitées, qui leur permettent de se mêler aux combattants, notamment en prenant l'apparence de personnages mineurs du récit.

Protagonistes

  • Les posthumains, très peu présents, mais qui ont laissé sur Terre des vestiges prouvant à quel point leur usage de la technologie était poussé.
  • Les humains "à l'ancienne" : ils vivent dispersés sur une planète vidée, se déplaçant d'une de leurs résidences à l'autre en empruntant des portails-fax. Ils sont entièrement oisifs et ne s'interrogent pas sur le monde qui les entoure, et sur le fonctionnement des machines, des serviteurs robotiques qui assurent leur confort, des Voynix qui les protègent des bêtes sauvages, des portails qui les transportent instantanément d'un point à l'autre de la terre. Cette société oisive et vaine rappelle celle des Eloïs décrits par H. G. Wells.
  • les Troyens et les Achéens, qui s'affrontent presque exactement tel qu'Homère la décrit dans son poème épique.
  • Les dieux du mont Olympe qui se chamaillent, complotent et de prennent parti dans cette guerre, par héros interposés. Leurs pouvoirs divins tels que la téléportation, les chars volants à chevaux holographiques et la capacité à changer de forme ont leur origine dans la maîtrise des technologies quantiques.
  • Les scholiastes comme Hockenberry, humains prélevés à leur époque d'origine, hellénistes spécialistes d'Homère et de l'Iliade, chargés par les dieux de surveiller la guerre et signaler tout écart avec le récit du poète aveugle.
  • Les moravecs, organismes autonomes, conscients et biomécaniques, semés dans les planètes extérieures par les humains durant l'Ère perdue. Entièrement mécanisés, spécialisés et adaptés au vide, aux radiations qui règnent dans la ceinture d'astéroïdes ou les lunes de Jupiter, ils s'inquiètent de l'activité quantique sur Mars qui menace le tissu de l'espace-temps et y dépêchent une expédition. Humanistes, certains d'entre eux mettent à profit leurs longues vies isolées pour se plonger dans les mystères des œuvres de Shakespeare ou de Proust. Leur nom est un hommage au roboticien Hans Moravec.
  • Les Petits Hommes Verts (PHV) qui peuplent Mars et y érigent d'étranges statues de pierre sur le rivage des mers et océans martiens.

Influences

  • L'Iliade : Ilium est l'un des romans qui proposent des variations sur la tragédie de cette guerre.
  • La Machine à explorer le temps d'H. G. Wells a introduit le thème des Eloï, êtres humains oisifs et insouciants qui forment le bétail des Morlocks.
  • Ada ou l'ardeur de Vladimir Nabokov, dont Ilium reprend les noms d'Ada et de Daeman, le thème de l'inceste entre cousins, ainsi que certains traits de la société d'Antiterra. Nabokov, comme Daeman, était féru de lépidoptérologie.
  • La Tempête de Shakespeare est l'une des sources d'inspiration du roman ; des personnages qui correspondent à Caliban, le monstre bestial, et à Prospero, le magicien, apparaissent dans l'ouvrage. L'étude des œuvres de Shakespeare est également la passion du moravec Mahnmut.
  • À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

Bibliographie

  • Ilium (juillet 2003), Eos, 592 pages,
  • Ilium (mai 2004), Robert Laffont, Collection Ailleurs et Demain, 624 pages, , traduction : Jean-Daniel Brèque
  • Ilium (septembre 2007), Éditions Pocket, Collection Science-fiction, 882 pages, , traduction : Jean-Daniel Brèque
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