Inondations de 2010 au Pakistan - Définition

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Bilan humain, matériel et financier

Carte des subdivisions du Pakistan.

Elles ont tué au moins 1 760 personnes, certaines estimations allant jusqu'à 3 000 morts. Ce sont les plus graves inondations de l'histoire du pays (fondé en 1947), et les plus graves depuis 80 ans dans la région. Elles ont affecté environ 21 millions de personnes et laissé 10 millions de personnes sans-abris, selon l'ONU. Après avoir durement touché la province de Khyber Pakhtunkhwa (20 millions d'habitants), les inondations se sont déplacées vers le Penjab (92 millions d'habitants) puis ont touché le Sind (35 millions d'habitants). À la fin août, alors que les eaux commencent à se retirer dans le nord du pays, la situation dans le Sind continue de s'aggraver. Le 26 août, les autorités pakistanaises ordonnent l'évacuation de Sujawal, Daro et Mirpour Batoro, villes du Sind peuplées d'environ 400 000 personnes.

En Inde, les inondations à Leh ont tué plus de 150 personnes dans la province du Ladakh, dans la partie du Cachemire sous contrôle indien mais revendiquée par le Pakistan.

Les inondations ont détruit 15 % de la surface mise en culture, soit environ 3,6 millions d'hectares.

Les inondations devraient fortement aggraver l'état des finances publiques de l'état. Le gouvernement pakistanais a demandé au FMI l'assouplissement du remboursement du prêt de 11 milliards de dollars qui lui avait été accordé en 2008 pour pallier la crise financière qui avait frappé le pays. La croissance économique pour 2010, que le gouvernement pakistanais avait prévu à 4,2 %, a été revue à la baisse et devrait être située entre 0 % et 3 %.

Gestion de la crise par les autorités

Un pont détruit par les inondations.

Le gouvernement pakistanais a été critiqué pour sa mauvaise gestion de la crise. Il a d'abord sous-estimé la gravité de la situation au tout début de la crise, puis s'est retrouvé complétement submergé par la situation, ne possédant pas les moyens d'y faire face. Le gouvernement a alors appelé l'aide internationale. La crainte a été développée que diverses organisations islamistes viennent au secours de la population en lieu et place des autorités civiles. Cela a été notamment le cas dans le nord-ouest du pays, où des organisations comme le Jamaat-e-Islami ont fourni de l'aide. Ceci pourrait favoriser l'extension de l'insurrection islamiste qui frappe le pays, comme ce fut le cas après le séisme de 2005 au Cachemire.

30 000 soldats de l'armée pakistanaise environ ont été mobilisés peu après le début de la crise, 60 000 soldats auraient été déployés à la fin du mois d'août. Le Premier ministre Youssouf Raza Gilani s'est adressé à la nation et a appelé à l'aide internationale. Le président Asif Ali Zardari effectuait pendant ce temps une tournée des pays européens, qu'il refusa d'annuler, provoquant la colère de nombreux Pakistanais. Il rentre au pays le 9 août, à la fin de sa tournée. Face aux critiques, il justifia son comportement par le fait qu'il avait jugé cela utile pour attirer l'attention de la communauté internationale. Il a rendu visite aux sinistrés peu après être rentré. Le principal chef de l'opposition, Nawaz Sharif, a annoncé sa volonté de coopérer avec les autorités.

Des officiels de l'armée ont annoncé que les 650 000 soldats de l'armée pakistanaise donneront un jour de leur salaire pour les sinistrés. Les membres du gouvernement devraient également symboliquement céder un mois de leur salaire.

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