Ixodes ricinus, comme toutes les tiques se développe en passant par plusieurs stades. Elle doit se nourrir de sang. Les individus de chaque stade partent donc en quête d'une proie à parasiter. La quête se fait durant la belle saison, de mai à septembre essentiellement avec des variations selon la latitude et l'altitude. Le suivi de cette espèce en Suisse (depuis 1996) a montré que cette espèce est très sensible au climat et en particulier à la douceur température hivernales et aux températures nocturnes de la belle saison.» Ainsi les tiques de l'ouest de la Suisse escaladent les herbacées et entament leur quête de proie dès février si la température moyenne de janvier dépassait 4 °C, mais elles n'apparaissent qu'en mars si cette même température n'a pas dépassé 2 °C. Au-delà d'une certaine altitude, elles ne survivent pas.
Au début des années 2000, Jean-Luc Perret a montré que les déplacements des nymphes sont essentiellement nocturnes et qu'ils sont fortement influencés par les conditions thermohygrométriques, avec deux précisions écoépidémiologiquement importantes :
Le drainage des forêts, et leur déshydratation par les routes qui les traversent et par les coupes rases, combinés au réchauffement climatique pourraient donc exacerber la circulation des tiques et les "chances" qu'elles ont de contacter de nouvelles espèces réservoir et d'ainsi étendre les zones où la maladie est endémique. L'impact du climat sur les tiques, dont sur I. ricinus est encore débattu, mais la population suédoise d'I. ricinus a été démontré en extension vers le Nord et vers l'Ouest de la Suède, selon un pattern spatiotemporel qui évoque une relation avec le réchauffement climatique,
Le microclimat et le climat régional exercent une influence importante sur la durée de la quête. Les nymphes d'Ixodes ricinus restent à l'affût pendant 20 heures dans des conditions sèches, mais elles sont capables de patienter jusqu'à 40 heures sitôt que l'humidité et la température augmentent. Passé ce délai, elles reviennent au sol pour se réhydrater dans la litière humide. Une fois requinquée, parfois dès la nuit suivante, la tique se met spontanément en route pour trouver une place idéale dans la perspective d'une nouvelle quête.
Des tests sont faits sur le terrain Université de Bourgogne – IRD) pour étudier la spécificité des sexes vis-à-vis des hôtes vertébrés d’Ixodes ricinus. Le groupe de travail "Tiques et Maladies à Tiques" du Réseau Ecologie des Interactions Durables (REID) s'intéresse en France aussi à l' « écologie intra-tique » des micropathogènes véhiculés par les tiques, et en particulier aux phénomènes de co-infections et de conflits entre pathogènes se développant à l'intérieur d'Ixodes ricinus ou ingérés par cette dernière et y survivant en étant capables d'interagir avec d'autres pathogènes.