Ixodes ricinus - Définition

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Introduction

Ixodes ricinus
Ixodes ricinus (tête d'une femelle presque gorgée de sang)
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Sous-classe Acarai
Super-ordre Parasitiformes
Ordre Ixodida
Super-famille Ixodoidea
Famille Ixodidae
Sous-famille Ixodinae
Genre Ixodes
Nom binominal
Ixodes ricinus
(Linné, 1758)
Ixodes ricinus

Ixodes ricinus (ou tique du mouton autrefois aussi dite « tique du chien », nom également donné à une autre espèce de tique : Rhipicephalus sanguineus) est l'une des centaines d'espèces de tiques connues dans le monde. Ses populations semblent en augmentation depuis quelques décennies dans de nombreuses régions de l'hémisphère Nord.

Dans la famille des ixodidés, cet acarien est classé parmi les tiques à corps dur.

Sa nymphe et surtout l'adulte s'attaquent volontiers à l'homme. I. ricinus une des quelques tiques qui véhiculent le plus fréquemment certaines maladies (parasitoses) transmissibles à l'Homme, dont :

  • la maladie de Lyme,
  • la méningo-encéphalite à tique (ou méningo-encéphalite verno-estivale), et de l'encéphalite virale ovine (louping ill) chez le mouton.

Description

Comme toutes les tiques, cette espèce est dépourvue d'yeux, mais elle semble pourtant pouvoir se diriger et même cibler des proies ou certaines zones du corps où la peau et plus fine quand elle est entrée en contact avec une proie.

Ces acariens sont pourvues de cellules jouant un rôle similaire à celui de l'odorat (sur une patte) et de cellules photosensibles mises en évidence par Peter-Allan Diehl et Michèle Vlimant (Laboratoire de physiologie animale, Neuchâtel, Suisse) sur les deux flancs de l'animal. L'animal sait ainsi s'il fait jour ou nuit, et peut peut-être détecter des mouvements d'animaux s'ils interceptent la lumière qui arrive à la tique.

Prédateurs

Ces tiques (et leurs larves) peuvent occasionnellement être consommées par des oiseaux ou reptiles ou petits mammifères dits « insectivores », mais elles semblent aussi dans la nature surtout contrôlée par des parasites et par divers microorganismes pathogènes, dont :

  • des champignons (dont Metarhizium anisopliae, Beauveria bassiana, Paecilomyces fumosoroseus qui s'avèrent en laboratoire très efficacement mortels pour les tiques en 5 à 25 jours...) Des blastospores pourraient peut-être être plus efficaces que des conidiospores pour le contrôle biologique des tiques.
  • des nématodes (Exemples : Steinernema spp. and Heterorhabditis sp. qui sont capables d'inoculer leurs bactéries symbiotes (Xenorhabdus, Photorhabdus) qui tuent rapidement la tique ainsi co-parasitée. Ces bactéries liquéfient l'intérieur de la tique que les nématodes peuvent ensuite digérer. Les nématodes ne se reproduisent pas dans la tique, mais ensuite dans l'eau interstitielle du sol ou dans le sol humide). (Des forêts trop drainées, trop sèches et trop éclairées pourraient favoriser la régression de ces nématodes, de même que les zones éclairées la nuit par un éclairage artificiel ?). In vitro, 10 à 40 % des tiques femelles non alimentées et contaminées meurent ; S. carpocapsae semblant être le nématode le plus souvent mortel pour ces tiques, d'autant plus que le taux d'infestation est élevée (deux fois plus de mortalité avec un « ensemencement » de 600 nematodes/cm² de substrat que pour 300 nematodes/cm².
  • des guêpes parasitoïdes (entomopathogènes) qu'on voudrait aussi d'utiliser pour la lutte biologique contre les tiques mais qu'on ne sait pas encore élever en masse (Exemple : Ixodiphagus hookeri (Encyrtidae) antérieurement nommée Hunterellus hookeri ou Ixodiphagus caucurtei

La régression de ces prédateurs pourrait peut-être contribuer à une augmentation des populations de tiques.

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