Université de Bourgogne | |
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Informations | |
Fondation | 1722 |
Type | Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel |
Localisation | |
Ville | Dijon |
Pays | France |
Région | Bourgogne |
Campus | Dijon, Chalon-sur-Saône, Le Creusot, Mâcon, Auxerre et Nevers |
Direction | |
Président | Sophie Béjean |
Chiffres clés | |
Personnel | 2 600 dont 1 345 enseignants chercheurs et 821 personnels IATOSS |
Étudiants | 27 000 |
Divers | |
Site internet | www.u-bourgogne.fr/ |
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L'université de Bourgogne est une université située dans la ville de Dijon en France. Elle offre un large éventail de formation dans toutes les disciplines (hors odontologie : droit, économie, gestion, lettres, langues, médecine, pharmacie, sciences humaines, sciences exactes et expérimentales) et à tous les niveaux (licence, master, doctorat, diplômes de technologie, d'ingénieurs, professionnalisés, de santé, d'enseignement et de formation à la recherche).
Près de 30 000 étudiants sont accueillis chaque année, plus de 2 000 salariés ou demandeurs d'emploi s'y forment dans le cadre de la formation continue. Propriétaire de vignoble et d'un centre d'expérimentation à Marsannay-la-Côte (agglomération dijonnaise), elle offre des filières complètes en sciences de la vigne et œnologie, regroupés dans l'Institut Jules-Guyot nommé d'après Jules Guyot. L'université de Bourgogne consacre près du tiers de son budget (hors salaires) à la recherche.
Les écoles publiques de Dijon jouissent au Moyen Âge d'une grande réputation. La création pour les deux Bourgogne de l'université de Dole (alors Dôle), en 1422, leur porte gravement atteinte car elles se voient privées d'étudiants et surtout des étrangers.
À la demande du maire et des échevins, appuyés par Georges de la Trémoille, gouverneur de la province de Bourgogne et son défenseur contre les Suisses en 1513, François Ier de France (1515-1547) institue à Dijon une université avec quatre facultés en 1516 mais cette décision reste lettre morte, même si les patentes royales sont très flatteuses pour les Dijonnais.
Le Collège des Martinots ou des Martin (1531), dans l'actuelle rue du Vieux-Collège, puis le collège jésuite des Godrans, fondé en 1581 en exécution du testament d'Odinet Godrans, président du Parlement de Bourgogne, tentent avec plus ou moins de succès de pallier cette situation. Le transfert de l'université de Dôle à Besançon en 1691 incite les États de Bourgogne à solliciter du roi de France la création à Dijon d'une université. Les deux villes deviennent alors rivales. Sous l'influence du Prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, Louis XV accorde à Dijon une université avec quatre facultés le 17 avril 1722. Besançon réplique par une véritable coalition avec l'université de Paris et plusieurs universités provinciales. Le roi hésite alors et établit un compromis.
L'édit de décembre 1722 ne crée donc plus qu'une faculté de droit (civil, canon et français) confirmée par une bulle d'Innocent XIII en 1723 et l'université est inaugurée en grande pompe le 24 novembre 1723. Le Parlement tout entier vient assister à la séance de rentrée. Le Premier Président Berbisey ouvre le cortège, entouré des neufs présidents avec leurs manteaux d'hermine et leurs mortiers, des chevaliers d'honneur, de soixante-quatre conseillers et de cinq conseillers clercs en grand costume ecclésiastique.
L'université, soutenue financièrement par la Ville et la Province s'installe au couvent des Jacobins et jouit d'une certaine notoriété, malgré le petit nombre d'étudiants. Le futur Président de Brosses, Guyton de Morveau, Cazotte ou Berlier en font partie.
Les cinq professeurs et les trois agrégés exercent aussi leur profession d'avocat et enseignent à des étudiants dont l'effectif ne dépassera jamais 200.
L'université tient donc ses écoles et ses assemblées dans le couvent des Jacobins qui offre un abri fort convenable bien qu'emprunté. Le couvent sera démoli en 1874 en même que la vaste église à laquelle il tient pour faire place aux Halles du marché couvert. Il ne reste plus aucun vestige.
L'Académie des sciences, arts et belles-lettres y tient aussi des cours publiques et organise des démonstrations de botanique, de chimie et de matière médicale.
La tourmente révolutionnaire emporte presque en même temps l'université de Dijon (elle ferme en 1792) et l'Académie des sciences, arts et belles-lettres.
Lorsque Napoléon entreprend de réorganiser l'enseignement, Dijon devient le siège d'une école spéciale de droit. Le nouvel établissement est ouvert en 1806 et devient faculté de droit, par décret du 17 mars 1808. La faculté de lettres est créée la même année et la faculté des sciences ouvre en 1809. Dans le même temps est ouverte une école secondaire de médecine et de pharmacie.
Parmi les nombreux bâtiments confisqués à Dijon lors de la Révolution, une aile de l'ancien collège des Godrans autrefois bâti par les Jésuites est occupée, au rez-de-chaussée seulement, par l'école de droit qui commence ses cours en 1805. La faculté des sciences, celle des lettres et le Rectorat doivent investir une partie de l'Hôtel Despringles, déjà occupé par l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. Cette situation durera plus de trente ans. L'Académie doit ensuite quitter les locaux. L'école secondaire de médecine et de pharmacie se trouve, quant à elle, dans un pavillon qui est construit pour elle à l'hôpital général.