Jacques Jaffelin - Définition

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Quelques propositions déductives de la TIG

  1. Graviter signifie « être issu de ». Ainsi, les trous noirs engendrent les galaxies, le Soleil a engendré toutes les planètes et la Terre a engendré la Lune. Du point de vue de la gravitation, la Lune est une impasse en ce sens qu'elle n'a rien engendré qui gravite autour d'elle.
  2. La Terre a engendré successivement des espèces vivantes (végétales et animales) et chacune d'entre elles constitue l'environnement de la suivante. Notre environnement à nous autres êtres humains, en tant qu'espèce vivante la plus complexe, est constitué de l'ensemble des autres espèces vivantes, sans parler du règne minéral. Le concept darwinien d'adaptation est donc issu de la conception cartésienne-newtonienne de l'espace vide et du principe d'inertie selon laquelle il existerait des niches écologiques vides et qui n'attendraient qu'à être remplies par des espèces qui devraient s'y adapter. Cette conception est évidemment absurde bien que ce soit celle qui est enseignée dans nos universités et bien qu'elle soit contredite tous les jours par notre propre activité. Les autres espèces, tout comme nous, ne s'adaptent donc aucunement à un environnement immuable ou déterminant, mais constituent, du point de vue de la TIG, les créations successives de l'environnement lui-même, c'est-à-dire de la nature.
  3. La théorie du tout génétique qui sévit depuis une vingtaine d'année est un exemple frappant de l'autoréférence conceptuelle que produit souvent l'activité scientifique majoritaire actuelle. Il n'y a ni code génétique immuable ni barrière de Weismann entre le génotype et le phénotype, et une bactérie ne rêve pas à faire une autre bactérie identique à elle-même (Monod). Le simple engendre le complexe (c'est justement le principe de l'informotion générale) et le complexe contient le simple qui l'a engendré tandis que le complexe est aussi contenu dans le plus simple dont il est issu. Ainsi, l'A.D.N. est notre forme/mouvement la plus simple ; nous sommes issus d'elle mais nous la contenons en la transformant de génération en génération, bien que beaucoup plus lentement que nous transformons notre forme/mouvement phénotypique par l'apprentissage au cours de notre durée de vie. Il ne faut pas confondre l'évolution de l'espèce avec l'évolution de l'individu. Mais notre espèce, en tant que forme/mouvement animale la plus complexe, est contenue dans une forme/mouvement minérale, la Terre, plus simple qu'elle, mais qui est elle-même plus complexe que l'étoile qui l'a engendrée, le Soleil, et ainsi de suite.
  4. La socialisation humaine peut également être considérée comme un processus informotionnel. Sa complexification croissante semble évidente aujourd'hui mais voilà plus de 500 000 générations qu'elle a commencé. L'homme est multidimensionnel et rien n'est plus inconsistant que de chercher en lui les traces d'une identité. Nous sommes tous multiples par nos formes relationnelles et nos modes d'identification, qui constituent justement la richesse de notre palette de comportements socialisés. Plus nous sommes ouverts au monde humain, plus nos modes d'identification se diversifient. L'identité n'est rien d'autre qu'une adresse bureaucratique administrative destiné à l'administration de l'État. La question de notre avenir en tant qu'espèce reste ouverte. Allons nous être capables de nous survivre à nous-mêmes ou allons-nous périr asphyxiés par notre propre voracité comme des vers à farine dans un bocal ? La question n'est certes pas de préserver la Nature, qui nous survivra de toute façon, mais d'inventer des formes de socialisation viables.
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